Labé : le basket-ball entre passion et quête de survie, les acteurs lancent un cri d’alarme

Labé : le basket-ball entre passion et quête de survie, les acteurs lancent un cri d’alarme

Comme bien d’autres disciplines sportives dans la ville de Labé, le basket-ball lutte pour sa survie. Ce sport, pourtant pratiqué avec passion par de nombreux jeunes, souffre d’un manque criant de soutien, tant de la part des autorités que de certains particuliers. À cela s’ajoutent des difficultés matérielles : absence d’équipements adaptés, terrains dégradés et non couverts, ainsi qu’un effectif réduit, notamment du côté des filles.

Lors d’une visite effectuée par notre rédaction sur le terrain d’entraînement, Sadiouma Diallo, alias Coach Capo, a dressé un tableau peu reluisant de la situation du basket-ball dans la ville de Labé.

« Il y a plusieurs années que je suis revenu à Labé pour fonder une équipe de basket-ball. Aujourd’hui, nous avons une équipe féminine évoluant en Ligue 1 et une équipe masculine en Ligue 2. Mais tout fonctionne avec nos maigres moyens. Nous survivons grâce au petit appui de la fédération et au soutien d’un particulier qui nous aide lors de nos déplacements et pour l’achat de quelques équipements. La vérité est qu’aucune autorité, à elle seule, ne peut faire fonctionner une équipe. C’est pourquoi nous sollicitons l’aide des bonnes volontés pour la survie et l’émergence de ce sport », explique-t-il.

Au-delà des équipements et du terrain d’entraînement inadapté, un autre défi majeur demeure : le manque de filles dans les effectifs. Coach Capo s’en désole.

« Les garçons sont nombreux et motivés. Quelques filles aussi s’engagent, mais la majorité abandonne rapidement. Un autre problème est l’absence du basket-ball dans les établissements scolaires. Or, c’est à l’école que devrait se former la relève », regrette notre interlocuteur. 

Malgré ces obstacles, la passion reste intacte chez certains basketteurs. Safiatou Diallo et Sékou Traoré, deux jeunes basketteurs, lancent un appel pressant :

« Nous avons choisi ce sport avec le soutien de nos parents et nous voulons faire carrière. Mais le terrain est dégradé, non clôturé et non couvert. Quand il pleut, nous ne jouons pas, et sous un soleil ardent non plus. Avec un peu de soutien, nous pourrions réaliser de grandes choses », déclarent ces joueurs de Basket-ball.

À Labé, comme dans d’autres villes du pays, le basket-ball et bien d’autres disciplines sportives continuent de survivre grâce à la détermination des passionnés, dans l’attente d’un véritable engagement des autorités et des bonnes volontés.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com 

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