En Guinée, la crise de liquidité continue de secouer le marché financier. Une situation qui perdure et qui affecte directement les cambistes, commerçants et détenteurs de kiosques de dépôt et de retrait d’argent. Tous déplorent cette pénurie de cash qui entraîne une baisse de leur clientèle et menace sérieusement leurs activités. Face à cette crise, ils exhortent les autorités compétentes à agir rapidement pour trouver une solution durable.
Abdoul Malick Barry, cambiste de profession, se dit très préoccupé par les conséquences de cette crise monétaire sur l’économie nationale.
« Nous rencontrons d’énormes difficultés liées à ce manque de liquidité. Quand nous allons dans les banques pour effectuer des retraits, on nous impose des plafonds qui ne nous arrangent pas du tout. Or, dans le monde des affaires, tout repose sur l’argent. S’il n’y a pas de liquidité, cela paralyse les transactions et cause assez de problèmes », confie-t-il.
Les commerçants, eux aussi, tirent la sonnette d’alarme. Pour eux, la rareté de l’argent en circulation affecte non seulement leur approvisionnement mais également leur relation avec la clientèle.
« Des clients qui venaient régulièrement acheter nous disent désormais qu’ils n’ont pas d’argent. Et quand nous allons à la banque, nous passons toute la journée à faire la queue pour un simple retrait. Cela nous empêche de tenir nos boutiques ouvertes. C’est une situation que nous déplorons vivement, et nous demandons aux autorités de trouver une solution », témoigne un commerçant rencontré au grand marché de Labé.
Même son de cloche du côté des gérants de kiosques de dépôt et de retrait d’argent mobile. Pour eux, cette crise les expose à une perte progressive de clients, ce qui fragilise davantage leurs activités.
« Des clients viennent retirer de l’argent chez nous, mais bien souvent, nous n’avons pas les espèces nécessaires pour les servir. Dans ce cas, ils ne reviennent plus. Cette situation impacte très négativement notre travail. Même les partenaires chez qui nous nous ravitaillons disent la même chose : il n’y a pas d’argent disponible dans les caisses, et les banques elles-mêmes ne facilitent pas les retraits », explique un détenteur de kiosque à Labé.
En attendant une éventuelle réponse des autorités monétaires et financières, la crise de liquidité continue d’étouffer les activités commerciales et financières dans la région voire au niveau national. Beaucoup craignent que si rien n’est fait, cette pénurie de cash ne vienne encore aggraver les difficultés économiques déjà ressenties par la population.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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