À Labé, une nouvelle tendance capillaire connaît un véritable essor auprès des jeunes filles et des femmes : les tresses rasta, communément appelées locks. Autrefois perçues comme marginales ou associées à une culture spécifique, elles s’imposent désormais comme un style prisé, assumé et valorisé. Pour beaucoup, elles ne sont plus seulement un choix esthétique, mais également une affirmation de soi, de liberté, d’originalité, voire d’identité culturelle. Derrière cette mode, se dessine une volonté d’émancipation et d’expression personnelle à travers les cheveux.
La rédaction de Foutakameen.com est allée à la rencontre de coiffeuses et de femmes portant des locks, afin de comprendre les raisons de ce choix, les techniques utilisées et la valeur accordée à ce style capillaire.
Rencontrée dans son salon de coiffure, en plein travail, Elisabeth Kinomy insiste sur l’importance des locks et leurs multiples avantages.
« Actuellement, tout le monde veut faire des locks, parce que c’est très pratique. Par exemple, les élèves n’ont pas beaucoup de temps pour se tresser régulièrement. Avec les locks, elles peuvent rester jusqu’à trois mois sans se coiffer, ce qui leur permet de se concentrer davantage sur leurs révisions. C’est aussi une solution pour les femmes actives et très occupées qui manquent de temps. De plus, certaines personnes souffrent de maux de tête et ne supportent pas de se tresser souvent. Les locks leur conviennent parfaitement. En plus, elles favorisent la santé capillaire, notamment la pousse des cheveux. Beaucoup de personnes aux cheveux courts choisissent ce style pour accélérer leur croissance : plus on les garde, plus les cheveux poussent», explique cette couffeuse.
Elle renchérit en expliquant également les techniques de réalisation de cette mode de coiffure qui selon est très originale.
« Pour bien faire des locks, il faut d’abord attacher les cheveux à la base. On n’ajoute ni mèches, ni fils, rien d’artificiel. On utilise uniquement les cheveux naturels de la personne. Ensuite, on les crochète soigneusement pour éviter de les abîmer, et on les resserre de manière ferme afin qu’ils tiennent longtemps. Une fois réalisés, les locks peuvent durer jusqu’à trois mois avant d’être renouvelés. Pour les entretenir, il est aussi important d’utiliser les produits adaptés », précise-t-elle.
Elle adresse un message à l’endroit des parents souvent réticents face à cette coiffure et qui l’assimilent à la perversité :
« Contrairement à ce que certains pensent, les locks ne nécessitent pas l’utilisation de mèches ni de fils. Ils se font uniquement avec les cheveux naturels. C’est ce qui fait leur particularité et leur avantage, car ils contribuent à la pousse et à la solidité des cheveux.»
De son côté, Fatoumata Binta Bah, jeune adepte des locks, explique ce qui a motivé son choix.
« Ce qui m’a poussée à faire les locks, c’est avant tout le fait que j’aime ce style. J’ai aussi constaté que cela favorise la pousse des cheveux. En plus, je peux rester jusqu’à trois mois sans me tresser, ce qui me facilite énormément la vie », explique-t-elle.
Même son de cloche chez Mariame Djouldé Diallo, maîtresse dans un salon de coiffure qui met en avant les avantages pratiques de ce style.
« Aujourd’hui, beaucoup de femmes préfèrent les locks parce que les tresses classiques provoquent souvent des maux de tête. Les locks, en revanche, durent jusqu’à trois mois, tout en favorisant la croissance des cheveux. On remarque d’ailleurs que celles qui adoptent les locks sont désormais plus nombreuses que celles qui choisissent les tresses traditionnelles», fait savoir cette autre coiffeuse.
Ainsi, à Labé comme ailleurs, les locks dépassent désormais le simple effet de mode. Ils incarnent à la fois un style de vie, une identité et un choix pratique qui séduit un nombre croissant de femmes et de jeunes filles.
Mamadou Dian Diallo et Laouratou Diallo pour foutakameen.com




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