À une semaine de la rentrée des classes, les marchés de Labé tournent au ralenti. Bien que les fournitures et tenues scolaires soient disponibles en quantité suffisante, les vendeurs constatent une faible affluence des clients par rapport aux années précédentes. Entre hausse des coûts de transport, difficultés économiques et concurrence des produits de friperie, la reprise des ventes reste timide.
La rédaction de foutakameen.com est allée à la rencontre de plusieurs vendeurs de fournitures scolaires pour comprendre les raisons de cette baisse d’engouement.
Mamadou Bah est vendeur de fournitures scolaires au marché central de Labé. Il explique que les prix de cette année contrastent avec ceux de l’année dernière.
« Les gens viennent peu à peu, on peut dire que ça va. Mais les prix de cette année sont un peu différents de ceux de l’année dernière. À mon avis, cela est dû à la dégradation de la route entre Labé et Mamou. Quand on part chercher des véhicules pour transporter nos marchandises, c’est difficile d’en trouver à cause du mauvais état de la route. Par exemple, si l’année dernière on faisait venir un carton à 20 000 GNF, cette année le coût est monté jusqu’à 40 000 GNF », explique-t-il.
Il souligne que certains prix ont augmenté tandis que d’autres sont restés stables, voire diminué.
« Certains prix de fournitures ont augmenté, tandis que d’autres sont restés stables, voire même ont baissé. Par exemple, actuellement, on vend un paquet de cahiers à 18 000 GNF, alors que l’année dernière il se vendait à 20 000 GNF. Le mouvement des ventes, en revanche, était plus important l’année dernière que cette année », affirme ce commerçant.
De son côté, Dian Bhoye Diallo note une relative stabilité du marché.
« O peut dire que ça va, les gens viennent peu à peu. Comparativement à l’année dernière, le mouvement d’achat est presque le même cette année. Au niveau des prix, il n’y a pas eu de changement : l’année dernière, on vendait un paquet de cahiers de 100 ou 200 pages à 18 000 GNF, et cette année encore, c’est le même prix. »
Pour Mamadou Saïdou Barry, la situation est différente. Selon lui, la clientèle est beaucoup moins présente que l’année passée, malgré la disponibilité des articles.
« Actuellement, on peut dire que ça va : les tenues sont disponibles, les fournitures aussi, mais la clientèle est faible. L’année dernière, les clients venaient plus nombreux. Cette année, les gens ne viennent pas pour acheter, à cause du manque d’argent. Comme vous le savez, la vie n’est pas facile. Les prix varient selon le modèle : il y a des tenues fragiles qu’on vend à 15 000 GNF le mètre, et d’autres à 20 000 GNF », fait savoir ce vendeur de tenues scolaires.
Enfin, Thierno Hamidou Baldé pointe du doigt la concurrence des sacs de friperie, qui affecte considérablement les ventes.
« On peut dire qu’actuellement, ça marche un peu, et les prix sont favorables pour les gens. Un paquet de cahiers se vend à 18 000 GNF, et les sacs varient entre 10 000 et 30 000 GNF, selon le modèle. Mais cette année, le marché n’est pas aussi dynamique que l’année dernière. La forte présence des sacs de friperie influence fortement les ventes », a laissé entendre de pour sa part, Thierno Hamidou Baldé.
Mamadou Dian Diallo pour foutakameen.com
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