Rentrée scolaire d’octobre :  à Labé, des responsables d’établissements partagés entre satisfaction et défis persistants

Rentrée scolaire d’octobre : à Labé, des responsables d’établissements partagés entre satisfaction et défis persistants

À 72heures de l’ouverture officielle des classes prévue le 6 octobre 2025, les établissements scolaires publics de la ville de Karamoko Alpha Mo Labé s’activent pour accueillir les élèves dans les meilleures conditions. Une tournée effectuée dans plusieurs écoles et lycées permet de constater des efforts considérables, mais aussi des défis encore présents.

Selon Souleymane Pounthioun Diallo, censeur du lycée Wouro, les préparatifs ont débuté bien avant la date officielle de la rentrée administrative fixée au 25 septembre.

« Nous avons commencé à travailler dès le 1er septembre pour préparer l’accueil des parents et la mise en place des documents pédagogiques. À ce jour, nous sommes fin prêts », annonce-t-il.

Le manque d’enseignants de Physique, signalé en début de mois, a été comblé. Du côté des infrastructures, le lycée bénéficie d’un atout majeur : la rénovation opérée par l’association des anciens élèves vivant aux États-Unis.

Sur le plan disciplinaire, le lycée se veut exemplaire.

« Avant l’inscription, nous rencontrons les parents pour leur expliquer le règlement intérieur. Nos élèves portent obligatoirement des cravates, des chaussures fermées et suivent des cours d’informatique devenus incontournables », souligne le censeur.

Le lycée Wouro, qui fut autrefois une référence avec des résultats remarquables aux examens nationaux, ambitionne de retrouver ce prestige.

Au collège de Konkola, des salles prêtes et un encadrement complet. Pour sa part, Ibrahima Sory Camara, principal du collège de Konkola, affirme que tout est en place pour une rentrée réussie.

« Nous avons préparé tous les documents pédagogiques et nos salles de classe sont en bon état. La cour a été nettoyée et il ne reste que quelques retouches. Dès le 6 octobre, nous serons prêts à accueillir les élèves », indique de son côté ce responsable du collège de Konkola.

Le collège ne souffre d’aucun déficit d’enseignants apprend-on. Les parents sont appelés à jouer leur rôle en dotant leurs enfants des fournitures nécessaires. Quant aux élèves, après trois mois de vacances, ils sont exhortés à se remettre sérieusement au travail, surtout ceux qui préparent les examens de fin d’année.

Si certains établissements affichent une bonne préparation, d’autres continuent de souffrir de difficultés structurelles.

Amadou Baillo Baldé, censeur du lycée Hogo M’Bouro, tire la sonnette d’alarme :

« Le bâtiment principal, vieux de quatre classes, est délabré. Chaque année, nous devons réparer les tôles. Nous demandons une réhabilitation complète et la mise en place d’une infirmerie pour les soins de base et une visite médicale pour les élèves et le personnel », plaide ce responsable.

Malgré ces défis, des efforts ont été faits pour l’assainissement et la préparation des documents administratifs. Selon Lanciné Camara, proviseur de l’établissement, tous les enseignants sont au complet, à l’exception d’un professeur d’histoire et de géographie.

Ces constats révèlent une dynamique contrastée : des lycées modèles où la rigueur est de mise, des collèges bien organisés, mais aussi des établissements confrontés à un déficit d’infrastructures. Dans tous les cas, la rentrée du 6 octobre s’annonce déterminante pour l’avenir des élèves de la région.

Amadou Bella Diallo et Laouratou Diallo pour foutakameen.com

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