Labé : l’APEAE fustige le paiement des tables-bancs imposé aux élèves dans les écoles publiques

Labé : l’APEAE fustige le paiement des tables-bancs imposé aux élèves dans les écoles publiques

Après l’ouverture officielle des classes le 6 octobre dernier, la rédaction de foutakameen.com s’est entretenue avec le président régional de l’Association des Parents d’Élèves et Amis de l’École (APEAE) de Labé. Elhadj Alpha Oumar Moromi Diallo s’est dit globalement satisfait du bon déroulement de la rentrée scolaire dans la région, tout en dénonçant certaines pratiques qu’il juge « anormales », notamment le paiement exigé à certains élèves pour des bancs dans les établissements scolaires.

Interrogé sur le déroulement de la reprise, le président régional de l’APEAE de Labé s’est réjoui de l’engouement qui a caractérisé la reprise des cours.

« La reprise a été effective dans toute la région administrative de Labé. Le jour même de l’ouverture, accompagné d’une mission de la DPE et de l’IRE, nous avons sillonné plusieurs établissements au niveau local. Nous avons constaté que les cours avaient bien repris. Ensuite, j’ai appelé les responsables des quatre autres préfectures, qui m’ont confirmé la même chose. Je peux donc dire que les élèves ont bien répondu à l’appel de la rentrée », a déclaré Elhadj Alpha Oumar Moromi Diallo.

Cependant, le président de l’APEAE n’a pas manqué de condamner la pratique consistant à faire payer les élèves pour des bancs dans les établissements publics.

« Les élèves ne doivent en aucun cas payer pour des bancs à l’école. Ils ont déjà contribué à travers les cotisations parentales, et c’est à partir de ces fonds que les établissements doivent acheter ou réparer les bancs. Ce n’est donc pas aux élèves de supporter ce coût. Les administrateurs scolaires doivent plutôt solliciter l’aide des bonnes volontés pour pallier le manque de mobilier, au lieu d’imposer des frais supplémentaires aux apprenants », a-t-il martelé.

Par ailleurs, Elhadj Alpha Oumar Moromi Diallo a rappelé que le ministère de l’Enseignement pré-universitaire a pris une décision claire interdisant toute forme de paiement non autorisé dans les écoles.

« Il est formellement interdit de faire payer un élève pour le transfert de documents ou pour toute autre raison, en dehors des cotisations parentales fixées à 8 000 francs guinéens pour le primaire et 10 000 francs pour le secondaire », a-t-il précisé.

Malgré cette interdiction, des constats sur le terrain révèlent que certains établissements continuent de faire payer les nouveaux élèves pour le prix des bancs, une pratique que l’APEAE de Labé dénonce avec fermeté et appelle les autorités éducatives à faire cesser.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com

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