Construite en 1959, l’école primaire de Tarambaly, une sous-préfecture située à 18 kilomètres de la ville de Labé, n’a jamais connu la moindre rénovation. Plus de six décennies après sa création, l’établissement fonctionne encore dans des conditions précaires malgré la détermination du corps enseignant et de la population locale.
Composée de sept salles de classe, l’école est dirigée par Thierno Mamadou Alpha Diallo, qui en est le directeur. Ce dernier revient sur le fonctionnement de l’établissement.
« Actuellement, nous avons sept salles de classe, dont deux pour les élèves de première année. La rentrée scolaire a été effective le 6 octobre 2025. Les élèves sont venus en grand nombre et les enseignants étaient également présents. Ici à Tarambaly, l’éducation est une priorité pour tous, car beaucoup de cadres de la localité sont issus de cette école », explique-t-il.
Mamadou Alpha Diallo, directeur de l’école primaire de Tarambaly centre
Cependant, derrière cet enthousiasme se cachent de nombreuses difficultés. Deux classes de première année manquent d’enseignants, une situation jugée préoccupante par le directeur.
« Ces deux classes nous inquiètent, car si les enfants ratent la première année, leur parcours scolaire risque d’être compromis. Nous avons reçu récemment quelques manuels, mais il reste encore des manquants. Concernant les tables-bancs, nous avons eu des difficultés auparavant, mais l’année dernière nous avons bénéficié de 100 nouvelles tables-bancs, ce qui nous a beaucoup soulagés », précise-t-il.
Outre le manque de matériel pédagogique, l’état du bâtiment demeure une source d’inquiétude.
« Notre plus grand souci est d’avoir de l’eau à l’intérieur de l’école et de pouvoir la clôturer. Nous souhaitons également la rénovation du bâtiment, car il date de plusieurs décennies. Il faut aussi agrandir le logement des enseignants et augmenter le nombre de latrines, car actuellement, nous partageons les mêmes avec les élèves », déplore le directeur.
Malgré toutes ces contraintes, l’école primaire de Tarambaly continue d’obtenir des résultats satisfaisants.
« L’année dernière, le taux d’admission a légèrement baissé, mais l’année précédente, sur 100 élèves, 97 ont été admis. Cela prouve la motivation des enseignants et des élèves malgré les conditions difficiles », se réjouit Thierno Mamadou Alpha Diallo.
Pour améliorer les conditions d’enseignement, le directeur lance un appel aux autorités éducatives et aux ressortissants de la localité :
« Nous demandons à nos cadres, qu’ils soient ici ou ailleurs, de nous aider à rénover l’école primaire de Tarambaly afin qu’elle retrouve son image d’antan et qu’elle soit digne d’un établissement sous-préfectoral. »
Comme beaucoup d’écoles des zones rurales éloignées, celle de Tarambaly a plus que jamais besoin d’un accompagnement pour offrir aux enfants un cadre d’apprentissage décent.
Abdoul Karim Baldé et Amadou Bella Diallo pour foutakameen.com
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