Popodara – Des soupçons sur le collecteur du marché : « les montants qu’il nous verse sont très faibles par rapport à la taille de notre marché »

Dans cette seconde partie de notre entretien avec le président de la délégation spéciale de la commune rurale de Popodara, il aborde plusieurs sujets relatifs au développement local, notamment le fonctionnement du marché hebdomadaire, la gestion des recettes communales ainsi que la sécurité dans la localité.

Concernant les recettes issues du marché de Popodara, Elhadj Abdoul Karim Diallo reconnaît certaines failles.

« Nous arrivons à récupérer quelques recettes, mais pas de la manière que nous souhaitons. Celui qui s’occupe de la collecte des recettes du marché ne collabore pas bien avec nous sur ce point. Nous cherchons actuellement quelqu’un pour le remplacer. Les montants qu’il nous verse sont très faibles par rapport à la taille de notre marché », a-t-il expliqué.

Interrogé sur l’utilisation de ces recettes, Elhadj Abdoul Karim Diallo précise :

« Les recettes que nous percevons ne couvrent même pas 10 % des besoins liés à l’assainissement du marché. Ce sont les femmes de Popodara qui s’en occupent, à raison de deux à trois fois par semaine. Nous disposons d’un tricycle pour le transport des déchets vers un dépotoir non aménagé. Si nous avions des recettes dignes de ce nom, nous pourrions entreprendre plusieurs actions pour améliorer les conditions de vie dans la localité, mais malheureusement ce n’est pas le cas », déplore le président de la délégation spéciale.

Elhadj Abdoul Karim Diallo, Président de la Délégation Spéciale de Popodara

Abordant la question de la sécurité, le président estime que la situation reste globalement stable.

« Nous ne sommes pas confrontés à de graves problèmes de sécurité, même s’il arrive qu’il y ait quelques dérives çà et là. Des cas de viol nous sont parfois signalés. Nous avons des gardes communaux et une gendarmerie sous-préfectorale qui veillent à la sécurité des citoyens », indique-t-il.

Évoquant un site de divertissement géré par les jeunes de la sous-préfecture, il souligne que ce lieu génère également des recettes pour la commune.

« Le site fonctionne normalement. Il est géré par les jeunes de la localité qui nous reversent chaque fin de mois des recettes issues de leurs activités », explique-t-il.

En conclusion, Elhadj Abdoul Karim Diallo déplore l’absence de subventions de l’État en faveur des communes rurales, une situation qui, selon lui, freine considérablement le développement local. Il invite enfin à renforcer la cohésion sociale au sein de sa juridiction.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com