Le président de la transition guinéenne, Colonel Mamadi Doumbouya, a pris part à la 78ème assemblée générale des Nations-Unies à New York, aux États-Unis, siège de l’organisation. Devant l’assemblée générale, le chef de la transition en Guinée, le seul putschiste d’ailleurs, d’Afrique de l’ouest à être invité à prendre part à cette 78ème session ordinaire de l’assemblée générale des Nations-Unies.
Vêtu d’un boubou blanc, Mamadi Doumbouya s’est prononcé jeudi, devant les chefs d’Etat du monde. Dans son discours de circonstance qui a duré une vingtaine de minutes, le putschiste a longuement tenté de justifier son coup de force perpétré le 05 septembre 2021, contre le régime déchu d’Alpha Condé.
«Les coups d’Etat, s’ils se sont multipliés ces dernières années en Afrique, c’est bien parce qu’il y a de raisons très profondes. Et pour traiter le mal, il faut s’intéresser aux causes racines. Le putschiste n’est pas seulement celui qui prend les armes pour renverser un régime», s’est défendu le président.
Pour lui, le véritable putschiste, est celui qui s’arrose la légitimité de tripatouiller la constitution pour conserver son pouvoir, et qui bénéficie de la protection de la part de ceux, qui sont sensés s’ériger contre les modifications constitutionnelles.
«Je souhaite que l’on retienne bien que les vrais putschistes, les plus nombreux, qui ne font l’objet d’aucune condamnation, c’est aussi ceux qui manigancent, qui utilisent la fourberie, qui trichent pour manipuler les textes de la constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir. C’est ceux en col blanc qui modifient les règles du jeu pendant la partie pour conserver les rênes du pays. Voilà les putschistes les plus nombreux», indexe le tombeur d’Alpha Condé, qui s’attribue le trophée de saveur de son peuple, qui selon lui, était complètement affaibli.
«Je fais partie de ceux qui, un matin, ont décidé de prendre nos responsabilités pour éviter à notre pays un chaos complet. Une situation insurrectionnelle. Aucune force politique, toutes complètement neutralisées à l’époque, n’avait le courage et les moyens de mettre un terme à l’imposture que nous vivions. La rectification institutionnelle à laquelle mes frères d’armes et moi avons pris nos responsabilités le 5 septembre 2021, n’était qu’une conséquence de cette situation de chaos qui avait finit par fissurer le tissu social et mettre à mal le vivre ensemble», s’est-il expliqué en marge de cette assemblée annuelle qui réunit les chefs d’Etat membre de cette organisation mondiale.
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