Ley-Bilel est un village historque situé dans la Sous-préfecture de Kouramangui, dans la préfecture de Labé. Ce village peu vaste mais riche en histoire a été crée par un homme qui s’appellait Maoudé, – père de N’diobbo et de Kalidou, respectivement descendants des N’diobboyabhé et des Kaldouyabhé. La création de ce village appelé Ley-Bilel est antérieure à l’existence du Foutah théocratique, apprend-on. C’est dans ce village également, que fut crée le premier centre culturel de Karamoko Alpha Mo Labé, de son vrai nom, Alpha Mamadou Cellou Diallo.
L’histoire de ce village où reposent de grands érudits qui ont laissé une empreinte indélébile à l’histoire de Foutah Djallon, est particulièrement riche.
<<Ley-Bilel c’est un ancien village qui est antérieur au Fouta théocratique. C’est un village qui a été fondé par Maoudé père de Diobbo et de Kalidou. Kalidou et Diobbo sont les fondateurs de ce village. Ils ont fondé ce village avant même le Fouta théocratique. Au retour de Karamoko Alpha Mo Labé de ses études supérieures vers le Sénégal, il a ouvert ici, un centre islamique qu’on appelle Doudhal Karamoko Alpha. C’est avec ses compairs, ses condisciples qui ont migré vers le sud, qui ont plus tard créé la ville de Labé. Ses compaires c’est Mama Diobbo et Dicko, N’guérin, Ousna et Pathé. C’est avec eux qu’ils ont créé la ville de Labé, c’est-à-dire, la capitale du Diiwal de Labé qui porte le même nom>>, nous raconte le doyen Ismaila Diallo, journaliste et ancien Directeur de la radio rurale de Labé.
La particularité de ce village entouré par des montagnes, <<c’est son ancienneté>>, également reconnu et considéré comme étant un foyer culturel où le principal meneur de la guerre sainte a lancé les hostilités contre l’ennemi en compangie de ses disciples. <<Ce village est reconnu par soixante islamique qui est l’un des premiers centres islamiques du Diiwal de Labé où bien du Foutah. Ce sont les Kaldouyabhé et les N’diobboyabhé qui habitent à Ley-Bilel. C’est à Ley-Bilel que Karamoko Alpha a mobilisé les disciples pour entamer la guerre sainte et il y a implanté l’islam. C’est à Ley-Bilel ici que le premier centre islamique de Karamoko Alpha Mo Labé a été construit et jusqu’à date, les habitants de Ley-Bilel l’entretiennent très bien>>, témoigne Elhadj Fadja, responsable de la fondation Karamoko Alpha Mo Labé.
Outre la construction du premier centre culturel à Ley-Bilel, existe une mosquée très ancienne et qui a connu plusieurs rénovations. La réouverture de cette mosquée à l’issue de sa dernière rénovation a eu lieu dimanche 4 mai et les travaux de rénovation ont duré six ans.
<<Cette mosquée est à sa quatrième rénovation. Au début, c’était un N’guérou (surface de terre recouverte de graviers, qui sert de lieu de prière, ndlr). Ensuite, il y a eu la mosquée en paille, une mosquée couverte de tôles et cette mosquée flambant neuf. La reconstruction a débuté en 2018 et à duré six ans. Elle a été entièrement financée par les fils résidents et ressortissants de Ley-Bilel. Cette mosquée peut contenir 450 fidèles. Il y a encore un annexe qu’on appelle Diarroudou où prient les femmes avec une capacité de 70 fidèles. Elle est alimentée en eau potable par un forage qui desserve tout le village et des panneaux solaires qui servent d’éclairage et de sonorisation. Il y a aussi des latrines à plusieurs cabines, le tout est dans une cour bien clôturée qui peut recevoir aussi de centaine des personnes>>, raconte le doyen Ismaila Diallo, également fils de la localité.
Dans notre prochain article, nous vous parlerons de l’origine de quelques lignées du Foutah Djallon.
Mamadou Aliou Diallo, pour foutakameen.com
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