La justice de paix de Tougué a rendu son verdict dans le dossier des enseignants contractuels arrêtés lundi dernier, suite à une manifestation qu’ils ont déclenchée pour protester contre les résultats du concours de recrutement à la fonction publique. Après l’audience de ce mercredi 14 août 2024, cinq enseignants contractuels ont été reconnus coupables d’attroupement illégal sur la voie publique. En répression contre les faits pour lesquels ils sont poursuivis, ces enseignants ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis.
Mamoudou Keita, le Secrétaire général des enseignants contractuels de Labé, apporte des précisions sur la condamnation de ses collègues enseignants.
«Nos camarades ont été arrêtés lundi dernier pour avoir protesté contre les résultats de l’évaluation des classes relevant de la fonction publique. Ils ont été jugés pour attroupement illégal. Ils ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, tout en précisant qu’ils n’avaient proféré ni insultes ni propos discriminatoires. Après les débats, le juge a déclaré les cinq enseignants coupables d’attroupement illégal sur la voie publique et les a condamnés à trois mois de prison avec sursis », a-t-il indiqué, avant de revenir sur l’identité des condamnés.
« Les cinq enseignants contractuels sont : Abdouramane Diogo Baldé, Younoussa Barry, Amadou Mouctar Baldé, Djibril Traoré et Amadou Barry. Depuis la publication des résultats, à Tougué, il y avait 265 enseignants contractuels. Cependant, nos enquêtes révèlent que le DPE (Directeur Préfectoral de l’Éducation) n’a transmis qu’une liste de 73 enseignants contractuels. C’est dans ce contexte que nos camarades ont été arrêtés sur instruction du préfet. Le DPE était absent lors du procès, mais son représentant a clairement reconnu que seule la liste de 73 enseignants contractuels avait été transmise au ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation », a laissé entendre Mamoudou Keita.
Il est à noter que, depuis la publication de ces résultats, les enseignants contractuels non retenus dénoncent des irrégularités dans la procédure. À Kankan également, ils sont descendus dans la rue pour manifester.
Boubacar Diallo, pour foutakameen.com
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