La saison des pluies, période de tous les risques pour les vendeuses au marché des légumes de Labé. Pendant cette période, le marché des légumes devient impraticable à cause de la boue occasionnée par les fortes pluies. Les condiments sont étalés à même le sol sans couverture. Ce qui favorise leur contact avec toute sorte de saleté. Piments, pommes de terre, oignons, choux…, tous les condiments qui entrent dans la préparation sont exposés pendant cette période.
Ce qui constitue un grand risque pour les consommateurs qui n’ont nulle part où aller s’approvisionner. Fatoumata Binta Diallo vendeuse de légumes à Sassé se plaint de cette situation inconfortable.
« Nous sommes assises au bord de la route sur les boues pour pouvoir vendre et subvenir à nos besoins. On n’a pas où aller les clients aussi n’ont d’autre choix que d’acheter ce qu’ils voient parce qu’ils n’ont pas où s’approvisionner en condiments », se lamente cette vendeuse.
Si certaines vendeuses se plaignent de ces saletés, c’est tout le contraire chez Mariama Penda Barry, une autre vendeuse des légumes, pourtant le constat reste alarmant. Mais elle nous confie avoir trouvé une solution à ce calvaire.
« Chaque matin je nettoie avant de m’asseoir et s’il arrive à pleuvoir je lave très bien avant d’étaler ma marchandise. Quand les clients viennent ils peuvent acheter sans contrainte », indique de son côté cette dame.
Adama Goulo Diallo, une cliente venue acheter des condiments dit être trop peinée de s’approvisionner dans de telles conditions mais affirme n’avoir de choix.
« Chaque saison pluvieuse c’est comme ça. Cette saleté est devenue monnaie courante dans le marché. Quand on veut acheter quelque chose on est obligé de s’arrêter dans les boues c’est vraiment très difficile pour nous », se lamente-t-elle.
Hadja Aïssatou Diallo ne digère pas de vendre un aliment impropre à la consommation à ses clients. C’est pourquoi elle interpelle les autorités.
«Nous rencontrons assez de difficultés parce qu’il y a trop de boues. En plus de cela, pour pouvoir protéger nos condiments on est obligé d’utiliser des sacs vides sur lesquels nous étalons nos marchandises. Je demande aux autorités de nous aider à trouver des tables et surtout goudronner la route », sollicite cette dame.
En attendant qu’une solution soit trouvée, les femmes continuent de vendre dans ces conditions, exposant leur santé et celle de leurs clients.
Fatoumata Binta Bah, pour foutakameen.com
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