Bilan des 3 ans au pouvoir du Cnrd : des citoyens de Labé donnent des avis mitigés

Bilan des 3 ans au pouvoir du Cnrd : des citoyens de Labé donnent des avis mitigés

Ce 5 septembre 2024, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (Cnrd) a célébré le troisième anniversaire de sa prise du pouvoir par les armes. C’était le 5 septembre 2021, date à la quelle les militaires ont renversé le pouvoir d’Alpha Condé qui briguait déjà un troisième mandat controversé.

Un mandat qui a aussi été écourté par le Cnrd dirigé par le Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, qui, dans son discours de prise du pouvoir avait pris l’engagement solennel de mettre un terme aux violations des droits et libertés des citoyens et que les erreurs du passé n’étaient qu’un souvenir pour le peuple.

Le Cnrd est-il dans la logique de ses promesses ? Oui estime ce citoyen rencontré dans les rues de la Commune Urbaine de Labé.

« Tout d’abord je remercie les autorités de la transition puisqu’ils ont renouvelé plusieurs bâtiments administratifs. Plusieurs routes ont été réhabilitées et il y a un chemin de fer à Faranah qui a été fait », indique Thierno Koudiaye Diallo, étudiant.

Cette autre dame aborde dans le sens contraire de son prédécesseur. Pour elle, les autorités de la transition sont absentes au Foutah.

« Depuis qu’ils sont au pouvoir les conditions de vie des citoyens ne font que se détériorer.  Il y a le banditisme qui devient recourent, les kidnappings doivent cesser. Ils ont travaillé dans certaines localités mais ici au Foutah, l’état des routes est désastreux. Nous leur demandons de penser au Foutah surtout la route Labé-Mamou qui est impraticable mais aussi d’organiser les élections », sollicite cette dame.

Maître Mamadou Diallo est un chauffeur qui voyage sur Conakry en provenance de Labé. Il pense que le Cnrd a manqué à ses engagements. Pour étayer ses propos, il décrit le calvaire sur route Labé-Mamou.

« Ce qu’on demande aux autorités, c’est d’amélioré l’état de la route nationale Labé-Conakry surtout le tronçon Labé-Mamou. Ils nous faut 6h sur ce tronçon et ils nous exigent de papiers qui sont à un coût très élevé. On nous demande de payer des sommes que certains chauffeur ne peuvent pas avoir. On conduit avec la peur au ventre surtout avec les attaques à main armée sur la route », déplore ce chauffeur.

Laouratou Diallo, pour foutakameen.com

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