Éventuelle candidature de Mamadi Doumbouya: sur qui compte le FNDC pour faire fléchir la junte ?

Éventuelle candidature de Mamadi Doumbouya: sur qui compte le FNDC pour faire fléchir la junte ?

Alors que la fin de la transition s’approche selon l’accord dynamique scellé entre la junte et la CEDEAO, le tableau de bord des activités prévues pour le retour à l’ordre constitutionnel présente des indicateurs de faible niveau de réalisation. Un glissement de calendrier n’est pas exclu et le premier ministre en avait vendu la mèche dès sa nomination. Dans cette entreprise, le Front National pour la Défense de la constitution « dissout » s’oppose. Mais sur qui compte ce bloc pour faire plier la junte, la CEDEAO…?

Invité ce vendredi, dans le Journal de l’Afrique sur France 24, à l’occasion de son séjour au pays d’Emmanuel Macron, le responsable des opérations du FNDC a martelé qu’il ne compte sur aucune instance.

«…Aujourd’hui, nous comptons sur notre force. C’est-à-dire, le peule de Guinée. Le peuple de Guinée est un peuple déterminé, engagé. Aujourd’hui nous sommes en train de mener une lutte pacifique à main libre mais en face il y a des Forces spéciales qui détiennent des armements très lourds et qui font face à ces citoyens à mains nues qui manifestent librement pour exiger un retour à l’ordre constitutionnel », soutient Ibrahima Diallo.

En plus de dénoncer les tueries à l’occasion des manifestations pourtant « interdites », celui dont les confrères sont enlevés et conduits vers une destination inconnue, a décrit le contexte économique qu’il trouve  »inquiétant ».

« Aujourd’hui, l’argent qui rentre au trésor public a quatre destinations. La première destination, c’est l’enrichissement des membres de la junte. La deuxième destination, c’est l’achat des armements et des matériels de répression pour faire face à toute contestation contre les dérives de la junte. La troisième destination, c’est l’achat des consciences des responsables des micros, partis et des organisations de la société civile, mais aussi des leaders communautaires. La quatrième et la dernière destination de l’argent qui rentre dans le trésor, c’est l’ouverture des chantiers et d’infrastructures sans suite pour faire croire que le président de la transition est un bâtisseur et il mérite de se porter candidat pour exercer le pouvoir en Guinée », laisse entendre Ibrahima Diallo sur le plateau de France 24.

En ce qui concerne l’éventuelle candidature de Mamadi Doumbouya, l’invité est catégorique sur cette éventualité.

«Nous nous opposerons comme nous nous sommes opposés à la candidature de Dadis Camara en 2008, comme nous nous sommes opposés au troisième mandat d’Alpha Condé. Le peuple de Guinée en majorité n’est pas d’accord avec la candidature de Doumbouya parce que Mamadi Doumbouya a juré devant le peuple de Guinée qu’il va respecter sa parole, qu’il ne sera pas candidat, qu’aucun membre du CNRD ne sera candidat. Et d’ailleurs, la transition doit prendre fin le 31 décembre. A partir du 31 décembre, s’il n y a pas d’élection pour le retour à l’ordre constitutionnel, nous serons dans l’obligation de demander son départ et d’exiger une transition civile à l’effet de conduire notre pays vers un retour à l’ordre constitutionnel», a averti le chargé des opérations du front national pour la défense de la constitution.

Amara Bangoura, pour foutakameen.com

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