Floraison des tricycles à Labé : les charrettes en voie de disparition ? Voici les avis des exerçants

Floraison des tricycles à Labé : les charrettes en voie de disparition ? Voici les avis des exerçants

Le métier de charretier est-il menacé de disparition dans la Commune Urbaine de Labé ? Les charrettes sont un engin à deux roues utilisées dans le transport des bagages. Dans les années antérieures ces charrettes ont joué un rôle important dans la vie des citoyens de Labé. Elles facilitaient et continuent de faciliter le transport des bagages même si elles tendent à disparaître après l’arrivée des tricycles. 

Beaucoup des charretiers ont migré vers la conduite des tricycles qu’ils jugent plus avantageux et moins de gaspillage en énergie. Cependant, il y en a encore qui exercent ce métier qui a beaucoup contribué à l’amélioration des conditions de vie de certains citoyens.

« Les charrettes sont presque disparues maintenant ce sont les tricycles que les gens utilisent. Les charretiers sont obligés de faire appel aux tricycles ils se partagent les bénéfices. Avec les charrettes on utilise sa force et c’est ce qui constitue le moteur de la charrette », indique Souleymane Diallo, charretier.

Souleymane Diallo, charretier

Si certains estiment que les charrettes ne sont plus en vogue, et que ceux qui continuent des les utiliser ne gagnent plus du travail, Mamadou Lamine Diallo, charretier lui, soutient le contraire.

« Les gens disent que depuis l’apparition des tricycles les charretiers ne parviennent plus à travailler. Cela n’est pas du tout vrai, s’il y a du travail tous les deux travaillent. On collabore ensemble puisque des fois les tricycles ne peuvent pas travailler sans nous et vice-versa », affirme notre interlocuteur.

Thierno Souleymane Diallo, était conducteur de charrette dans la ville de Labé.  Mais il a décidé de migrer vers la conduite des tricycles qu’il trouve plus avantageux.

« Moi je détenais une charrette c’est ce que j’ai poussé jusqu’à obtenir un tricycle. Des fois je transportais jusqu’à 30 cartons ou 30 sacs et tout ça c’est dans la charrette. Le travail de charrette est trop dur mais je peux dire que depuis que j’ai acheté ce tricycle mon travail s’améliore. Parfois je gagne des contrats pour se rendre dans les Sous-préfectures. La seule difficulté que nous avons c’est quand nous sortons de la ville », se réjouit ce conducteur de tricycle.

Thierno Souleymane Diallo, conducteur de tricycle

Si les charrettes continuent d’exister encore malgré la recrudescence des tricycles, ce métier ne se pratique pas cependant, sans difficultés.

« Les difficultés que nous avons, ce que nos collaboration ne nous payent pas en fonction de la valeur des bagages à transporter. Il y a encore certains qui ne veulent pas te voir travailler régulièrement, dès qu’ils sentent que ton travail progresse ils te jalousent et se fâchent contre toi. Leur souhait est que tu traboules pour eux seuls et n’ont pas pour les autres. Même s’ils n’ont pas de travail ils préfèrent que tu attendes jusqu’à ce qu’ils gagnent du travail mais pas aller chercher ailleurs. Pourtant on est en aventure et cela ne nous arrange pad puisqu’on a une famille à nourrir », se plaint Mamadou Lamine Diallo qui continue de toujours pousser sa charrette pour pouvoir subvenir à ses besoins et ceux de sa famille.

Mamadou Lamine Diallo, charretier

Mamadou Aliou Diallo, pour foutakameen.com

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