L’Etat peut-il sévir contre la cherté des terrains ? Les précisions du directeur préfectoral de l’urbanisme de Labé

L’Etat peut-il sévir contre la cherté des terrains ? Les précisions du directeur préfectoral de l’urbanisme de Labé

En Guinée, les prix de la vente des terrains ne font que grimper du jour au lendemain. Ce phénomène se passe au vu et au su de tout le monde et n’empêche que les fortunés s’en procurent, laissant les nécessiteux dans le besoin absolu. Cependant, ce phénomène n’est pas le seul qui gangrène le secteur immobilier en Guinée. Il y a aussi la vente d’une seule parcelle à plusieurs personnes laissant place à un litige à l’issue incertain. Cela conduit parfois à la déchirure du tissu social entre des proches.

Nous avons interrogé des citoyens et même des responsables sur ce phénomène qui prend de l’ampleur. Mamadou Adama Baldé ne cache pas sa préoccupation face à cette problématique. Il est même contre la vente des terrains.

« Si on me demande, je dirais qu’on ne doit pas revendre un terrain, parce que nous avons trouvé la terre sur place. Les terrains qui sont proches de la ville sont excessivement chers. Ce n’est pas tout le monde qui est capable dépenser une forte somme pour s’offrir un parcelle. Si tu as 5 millions alors qu’un terrain coûte 100 millions à 200 millions, le mieux c’est d’utiliser ce montant dans la dépense familiale », estime-t-il.

Mamadou Adama Baldé, citoyen

L’autre phénomène qui gangrène le secteur immobilier, c’est la vente d’une seule parcelle à plusieurs personnes. Un fait qui se transforme en litige entre les acheteurs et les vendeurs et cela se transporte dans les juridictions. Mamadou Adama Baldé fustige ce fait et lance un appel à l’endroit des potentiels acheteurs.

« Ces gens-là cherchent seulement à trahir la confiance des acheteurs. Sinon, ce n’est pas du tout normal de revendre un seul parcelle à trois personnes. Avec cela, ce sont les moins nantis qui perdent le terrain. Je demande aux acheteurs d’être vigilants lors de l’achat des terrains et de se rendre également auprès de l’habitat pour valider leurs documents de vente en cas de problème », lance ce citoyen.

En ce qui concerne la réglementation du prix de la vente des terrains, l’État n’a pas à interférer dans les transactions qui se font entre les citoyens. Son rôle se limite au contrôle et à la validation de la vente indique le directeur préfectoral de l’urbanisme de Labé.

« Vous savez, la vente c’est la loi du marché. Ce n’est pas à l’État de fixer les prix dans la vente des domaines privés. Le marché se fait entre les citoyens c’est-à-dire, le verdeur et l’acheteur. S’ils se comprennent, l’État ne peut pas rien imposer. Notre rôle, c’est de contrôler les dossiers qui nous ont été envoyés et de les valider», laisse entendre Abdoul Kadé Diallo.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com

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