Depuis quelques temps, le retour du président de la transition à des rencontres à l’international est marqué par une forte mobilisation des citoyens dans les rues de Conakry. Le dernier cas en date, est son accueil après sa participation au FOCAC. De l’aéroport Ahmed Sékou Touré au palais présidentiel, l’autoroute Fidel Castro a vibré au rythme de »félicitation » ou du moins de soutien au Général Mamadi Doumbouya.
Cette réalité préoccupe certains acteurs politiques qui ne partagent pas la conduite actuelle de la transition, à l’image de Kalémodou Yanasané. Pour le vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, cette pratique est d’une époque révolue.
« C’est le seul pays en Afrique aujourd’hui, où lorsque le Président se déplace, on mobilise toute la jeunesse, on ferme les écoles, on voit les enfants sur le toit des véhicules, sous la pluie, sous le soleil avec des risques d’accidents pour applaudir un président qui rentre dans son pays. Ce n’est plus à la mode. On sort des montants importants pour faire des carnavals un peu partout… », condamne ce cadre du parti dont le leader est en exil.
La candidature du président de la transition aux prochaines élections, fait le chou gras des débats à moins de trois mois de la fin de 2024, la période devant marquer l’échéance de la transition. Bien que chez le concerné c’est silence radio, les ministres porte-paroles de la présidence et du gouvernement ne cachent pas leur soutien s’il se déclarait. Rappelant la promesse tenue par le Gl Mamadi Doumbouya, Kalémodou Yansané invite l’homme du 05 septembre à clarifier sa position.
« Nous invitons le président Mamadi Doumbouya, nous lui demandons humblement, de prendre le courage. Il a dit que sa main ne tremblera pas, de dire si oui ou non il est candidat. Comme ça, on verra bien ce qui va se passer. S’il est candidat, ce n’est pas la peine de faire des élections» demande-t-il.
Amara Bangoura pour foutakameen.com
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