Infrastructures: tour d’horizon dans les chantiers inachevés du Cnrd, dans la Commune Urbaine de Labé

Infrastructures: tour d’horizon dans les chantiers inachevés du Cnrd, dans la Commune Urbaine de Labé

Plusieurs chantiers ont été lancés dans la Commune Urbaine de Labé depuis l’arrivée au pouvoir du CNRD – comité national du rassemblement pour le développement. Trois ans après, quel est le niveau d’avancement des travaux de ces différents chantiers ? Les délais d’exécution ont-ils été respectés ? Si non, à quel niveau se trouve le blocus et quelle sont les causes du retard des travaux ? La rédaction de foutakameen.com a sillonné dans ces différents chantiers pour constater l’évolution des travaux.

Tout d’abord, nous-nous sommes rendus à l’aéroport régional de Labé où les travaux de réhabilitation ont été lancés le 1er avril 2023, par l’ex-premier ministre Barnard Goumou.

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Sur place le constat qui se dresse est amer. Aucune avancée significative des travaux. Notre constat révèle que c’est uniquement du béton qui a été posé au niveau du hall d’accueil et au niveau du poste de contrôle.

Nous constatons également une piste totalement dégradée et des camions qui transportent du granite. Nous avons approché un responsable trouvé sur le site, pour qu’il nous explique les raisons de ce retard mais qui a confié sa langue au chat. Il nous a fait comprendre que son responsable hiérarchique est absent et que lui, il n’a rien à dire.

Pourtant, le ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo a fait une visite sur le site le 3 juin 2024, pour constater l’évolution des travaux. Lors de cette visite, le ministre a confié à la presse que le délai convenu avec l’entreprise en charge de l’exécution des travaux est le 31 décembre 2024, pour que l’aéroport soit opérationnel. À cette date, il avait estimé l’évolution des travail à 30%, ce qui lui donnait une assurance sur le respect du délai contractuel. Voilà que nous sommes à trois mois de la fin du délai convenu pour la livraison de l’aéroport et les travaux stagnent toujours, impactant considérablement le quotidien des riverains qui peinent à se frayer un chemin pour rallier la ville.

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De là, nous-nous sommes rendus au chantier de construction du pont de Missidé Hindé, dans la quartier Tata 2. Rappelez-vous, une caverne s’était effondrée dans cette partie de la Commune Urbaine de Labé, entraînant une rupture totale de la circulation, occasionnant un calvaire sans précédent pour les usagers de cette artère. Il y a trois mois, le chef d’équipe chargé de construire le pont nous confiait que le niveau d’avancement des travaux était de 70% et que dans un bref délai la route allait être ouverte à la circulation. Trois mois après, nous constatons que les travaux sont à l’arrêt et les usagers peinent à circuler.

Les fortes pluies qui s’abattent renforcent le calvaire des citoyens. Même la déviation faite à cet effet reste impraticable.

Au niveau de la maison des jeunes, le constat demeure là aussi, le même. Là-bas, les travaux de rénovation de cette maison de divertissement ont été lancés le 15 décembre 2022, soit un an après le putsch du Cnrd. Le 3 juin, le directeur de cette maison, Boubacar Diallo, nous confiait que les travaux ont été réalisés à hauteur de 75% avec un délai d’exécution de trois mois.

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A date, le délai convenu a été largement dépassé et la maison reste toujours inopérationnelle. La jeunesse est privée de son espace de loisir.

À ces chantiers inachevés, s’ajoute celui de la réhabilitation du palais de la culture communément appelé palais de la Kolima de Labé situé à quelques encablures de la rentrée du stade régional Elhadj Saifoulaye Diallo. Cet autre chantier a été lancé le 14 septembre dernier par le ministre de la culture, du tourisme et de l’hôtellerie, Moussa Moïse Sylla.

Moussa Moise Sylla, ministre de la culture lors de la cérémonie de pose de la première pierre pour la réhabilitation du palais de la culture

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La grosse interrogation qui taraude les esprits à présent, est celle de savoir, si ces nombreux chantiers seront achevés avant la fin de la transition qui devrait en principe, se terminer le 31 décembre 2024, si l’on s’en tient en tout cas, à l’accord dynamique signé entre la junte et la Cédéao.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com

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