La Préfecture de Labé regorge plusieurs sites touristiques, qui sont au total de 16 mais qui se trouvent dans un état critique, révèle le directeur préfectoral de la culture de l’hôtellerie et du Tourisme de Labé. La majeure partie de ces 16 sites qui existent est enclavée faute d’entretien. Pourtant, si ces lieux touristiques sont entretenus, ils peuvent attirer de nombreux visiteurs.
Mais, ils sont abandonnés à eux-mêmes. Mamadou Bah cite quelques-uns parmi eux.
« Les sites touristiques que nous avons pu recenser sont au nombre de 16 dans la Préfecture de Labé, à savoir : le site de Saala, les sapins de Dara, le site de Féto Cassa à Popodara, la source du fleuve Gambie, ainsi que les cavernes qui se trouvent ici, comme celle de Dara, et le site de Ley Doghora. Tous ces sites et tant d’autres que je n’ai pas cités font partie des sites touristiques de Labé », fait savoir le Directeur préfectoral de la culture du tourisme et de l’hôtellerie.
Ces sites, bien qu’étant difficile à avoir accès reçoivent-ils des visiteurs ?
« Les gens visitent les sites malgré que l’accès soit très difficile pour certains. Si on prend le site de Ley Doghora, les gens y vont pour le visiter pendant les weekends mais ils se débrouillent pour y accéder. En ce qui concerne le site de Popodara, l’accès est facile, mais il est fermé pour des raisons d’insécurité. Mais pour atteindre le site de Saala, l’accès est très difficile. On ne peut pas s’y rendre en moto, et encore moins en voiture. Pour y accéder, il faut traverser un marigot. C’est ainsi que l’état de certains sites se présente », révèle notre interlocuteur.
Au-delà de l’inaccessibilté de ces sites, il y a un autre cas non des moindres qui se pose. Il s’agit de l’insuffisance de sécurité dans ces sites. Ce qui a d’ailleurs la favorisé la fermeture de certains pour garantir la sécurité des visiteurs.
« Le site de Popodara est actuellement fermé à cause de l’insécurité, par ce qu’il y avaient des gens qui sont venus là-bas et un d’entre eux a trouvé la mort. Donc nous avons décidé de le fermer temporairement. Nous travaillons aussi avec les gérants des sites pour la sécurité des personnes qui s’y rendent surtout pendant cette saison pluvieuse », laisse entendre Mamadou Bah, qui incite les citoyens à s’intéresser au tourisme, un autre levier de développement
« Ce que j’ai à dire à la population, c’est d’accepter d’accompagner le développement du tourisme à Labé. Les semaines dernières, nous sommes allés auprès des artisans, au Musée du Foutah pour attirer l’attention de la population sur cet autre vestige. Parce que si on parle du tourisme, ce n’est pas seulement les fleuves ou bien les montagnes. Le Musée du Foutah est aussi un site touristique. Parce que si tu pars là-bas, tu auras toutes les informations sur l’histoire du Foutah Djallon », a invité le responsable du tourisme dans la Préfecture de Labé.
La réhabilitation de ces sites à accès difficile permettrait d’attirer des visiteurs et contribuerait à renflouer les caisses de l’État. Le ministère de la culture, du tourisme et de l’hôtellerie est donc sollicité.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
COMMENTS