La vente de nourriture, une activité rentable mais pleine des aléas: des vendeuses à la retraite partagent leur expérience 

La vente de nourriture, une activité rentable mais pleine des aléas: des vendeuses à la retraite partagent leur expérience 

La vente des nourritures est l’une des activités les plus pratiquées par les femmes. Un métier que beaucoup pratiquent à cause selon certaines, de sa rentabilité. Une activité rentable mais pleine des aléas et de souffrance. Certaines au cours de l’exercice de leur métier contractent des maladies dues à la chaleur du feu. Certaines finissent par être contraintes d’abandonner, d’autres malgré les difficultés qui les entourent décident de poursuivre pour des raisons qui leur sont propres.

Foutakameen.com a échangé avec certaines femmes qui ont évolué dans la préparation et la vente de la nourriture pendant plusieurs années. Une pratique qui a d’une manière ou d’une autre impacté leur quotidien. Madame Mamadou Hawa Koubia Diallo n’a exercé que pendant plus de 15 ans, mais a fini par renoncer pour des raisons qu’elle explique dans cet extrait qui suit.

« J’ai vendu du riz durant 7 ans en côte d’ivoire avant de revenir en Guinée où j’ai encore continué pendant 9 ans. A l’époque le métier était beaucoup rentable. Mais au fil du temps j’ai fini par avoir des problèmes d’ordre sanitaire. La chaleur du feu me causait des problèmes cardiaques. Je suis allée me faire consulter à l’hôpital, on m’a fait savoir que le feu coagule mon sang. En dépit de tout, j’ai tout de même continué mon activité mais avec une grande souffrance. J’avais des vertiges et plusieurs autres maux, que j’ai fini par abandonner », raconte notre interlocutrice qui encourage les femmes qui se sont lancées dans la préparation et la vente des nourritures de poursuivre. Ce, en dépit de tout le calvaire qu’elle dit avoir traversé durant les 16 ans.

« Je leur conseille de continuer parce que si tu vends du riz tu peux avoir un fond de commerce consistant pour investir dans d’autres secteurs d’activité. Une fois avoir mobilisé les fonds nécessaires, elles peuvent arrêter la restauration et faire une autre activité où leur santé n’est pas exposée », conseille-t-elle.

Si dame Mamadou Hawa, a exercé pendant 16 ans, cette autre vendeuse a quant à elle, fait 18 ans en train de vendre de la nourriture, soit deux ans d’écart. Elle explique ses conditions de travail et lance un message aux autres femmes pour ne pas qu’elles subissent le même sort qu’elle.

« J’ai traverse assez de difficultés (brûlures…) mais je continue néanmoins mon travail puisque les docteurs ne m’ont interdit d’être en contact avec le feu. Je me réveille à 4h du matin mais le manque de sommeil me provoque des maux de tête. Parfois je suis obligée de me coucher pour ne pas tomber. Je demande aux autres vendeuses de prendre des mesures de sécurité pour ne pas qu’elles soient affectées par la chaleur que dégage le feu », a exhorté dame Mariama Kesso Bah.

Ce métier est plein de risques comme l’ont témoigné ces deux interlocutrices. Docteur Mamdou Cellou Diallo révèle les maladies susceptibles d’être contractées par les vendeuses de nourriture et leur donne de conseils pour prévenir contre ces maladies.

« L’exposition à la chaleur provoque la déshydratation. Raison pour laquelle je conseille aux personnes qui font la restauration de beaucoup boire de l’eau et manger des aliments vitaminé car 65 a 90% du corps humain est constitué d’eau. Donc le manque de cette eau peut provoquer une déshydratation sévère en plus la sueur augmente le travail du cœur ce qui impliquera une augmentation de la fréquence cardiaque. Cette exposition peut entrainer même la perte de vie. Je demande à ces gens-là de se reposer suffisamment pour compenser le sommeil perdu », a invité le docteur Mamadou Cellou Diallo, médecin généraliste.

Laouratou Diallo pour foutakameen.com

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