Nous sommes sur la route nationale Labé Koundara et Labé Sénégal. Sur cette route, le calvaire des usagers est indescriptible. Difficile de croire son état de dégradation sauf celui qui le vit ou l’emprunte.
De nombreux véhicules sont en panne à cause de l’état de dégradation très avancé de cette route, comme le témoigne ce chauffeur qui voyage entre Labé Manda et Labé Conakry.
« Nous sommes présentement à la montage de Dala, je suis venu porter secours à un chauffeur qui est tombé en panne bien que je l’avais dépassé. Regardez ces enfants qui végètent en brousse et qui n’ont rien mangé », témoigne Elhadj Abdoulaye Diallo.
Cet autre chauffeur qui voyage entre Conakry et Dakar n’est pas à l’abri du calvaire que rencontrent les chauffeurs sur cette artère. Trouvé à Thiaguel Bory, il n’a pas hésité de raconter l’état dégradant dans lequel se trouve la route.
« A vrai dire, la route est très mauvaise. Entre s’embourber et se plonger dans des eaux usées, nous le vivons au quotidien. Chacun se demande à quel saint se vouer. Nous sollicitons du gouvernement le bitumage de cette route pour sortir de ce calvaire », plaide petit Barry.
La preuve que la route est impraticable, en est que nous avons trouvé au cours de notre constat, un camion remorque renversé sur la montagne de Sita, des bagages éparpillés dans les boues. La cause est du fait que « la route est très mauvaise. Si elle était bonne, on aurait circulé sans faute. Puisque depuis la Sierra Leonne nous roulons sans difficultés. Mais à partir de Mamou, tant que tu n’arrives pas à destination tu conduis la peur au ventre. Je demande à mes collègues chauffeurs de conduire avec prudence », lance Sadou Barry, chauffeur de camion.
Vu les pannes récurrentes des véhicules sur la route, les mécaniciens ne manquent pas sur les lieux comme le témoigne ce mécanicien qui s’est confié à notre rédaction.
«La souffrance des usagers est énorme puisque tous les jours nous sommes sur cette route pour réparer des véhicules en panne », indique maître Mamadou Dian, mécanicien.
Tellement que la souffrance des chauffeurs est de taille, même les enfants riverains les portent secours.
« Les remorques s’embourbent et certains balancent trop. Compte tenu de cette situation nous les aidons à éviter les nids de poule en les indiquant les déviations », confie cet enfant du nom de Elhadj Mamadou Saliou Sy, entouré de ses amis.
Pour minimiser le calvaire des usagers sur cette artère, les chauffeurs attirent l’attention des autorités et les invitent à penser à la réfection de cette route.
Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com
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