La finale du tournoi de soutien dédié au chef de la junte militaire à N’Zérékoré s’est soldée par un drame dimanche 1er novembre 2024. Plus d’une cinquantaine de jeunes ont perdu la vie, et de nombreux autres ont été blessés.
Face à cette tragédie, les réactions se multiplient. Mamadou Aliou Sampiring Diallo, membre du bureau fédéral de l’UFDG à Labé, a exprimé sa profonde tristesse
« Je prie Dieu pour le repos de l’âme des défunts. Ces jeunes auraient pu devenir les cadres de demain. Leur perte dépasse les frontières de N’Zérékoré ou Conakry. C’est toute la Guinée qui pleure aujourd’hui. Nous ignorons quel avenir ils auraient pu bâtir pour notre nation s’ils étaient encore en vie », déplore ce cadre du bureau fédéral de l’Ufdg de Labé.
Mamadou Aliou Sampiring a fustigé ce tournoi qui a viré au drame.
« Il est regrettable qu’un simple match de football se transforme en une telle tragédie. Cela me rappelle les événements tragiques du 28 septembre dernier, » a déploré Mamadou Aliou Sampiring Diallo.
Monsieur Diallo pointe du doigt l’arbitrage, qu’il tient pour responsable de l’escalade de la violence.
« Le problème, c’est ce manque de justice qui gangrène notre pays. Si l’arbitre avait joué son rôle avec impartialité, sans favoriser une seule équipe, nous n’en serions pas là. Sa mauvaise gestion a plongé toute la Guinée dans le deuil. Il a distribué des cartons rouges de manière abusive. Même le ministre avait recommandé d’annuler certains cartons pour calmer les tensions, mais cela n’a pas été fait, » a-t-il affirmé.
Le membre du bureau fédéral de l’UFDG-Labé a également dénoncé ce qu’il considère comme une politique de « deux poids, deux mesures » de la part du CNRD, tout en rappelant que ce dernier avait interdit les manifestations de soutien.
« Il est temps que les Guinéens prennent conscience de la situation critique que traverse notre nation. Comment justifier qu’un tournoi de football coûte la vie à 56 personnes et en blesse de nombreuses autres ? C’est déplorable. À l’UFDG, nous nous battons pour que la justice et la paix règnent en Guinée. Par ailleurs, le CNRD avait interdit tout mouvement de soutien, mais cette interdiction n’est appliquée que lorsque cela concerne l’opposition. Quand il s’agit de leurs propres intérêts, aucune restriction ne s’impose, » a-t-il conclu.
Aissatou Maleya Diallo pour Foutakameen.com
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