En cette saison pluvieuse, alors que de nombreuses personnes se consacrent aux travaux champêtres, notamment à la culture des légumes et tubercules, les prix des condiments flambent au marché central de Labé. Une situation qui préoccupe aussi bien les consommateurs que les vendeuses, rencontrées par la rédaction de votre quotidien en ligne Foutakameen.com.
Interrogée sur la situation, Mariama Bailo Bah, vendeuse de condiments, se dit elle-même surprise par la réaction des clients :
« Actuellement, les gens se plaignent beaucoup du prix des condiments. Pourtant, nous aussi, nous les achetons à des prix très élevés. Il faut bien que nous revendions pour faire un petit bénéfice. Par exemple, un pot de piment se revend aujourd’hui à 30 000 francs guinéens», se lamente-t-elle.
Selon plusieurs commerçantes, l’abondance des pluies serait à l’origine de cette hausse. Kadiatou Bah, également vendeuse au marché, explique :
« Le piment est devenu très cher. Nous achetons un seau à 280 000 GNF. C’est seulement l’aubergine et le gombo qui se vendent encore à des prix plus ou moins abordables. Les gens se plaignent, mais nous aussi, nous devons vendre un peu plus cher pour ne pas perdre. Les jardiniers nous disent que l’excès de pluie endommage les cultures», explique cette autre vendeuse au marché des légumes de Labé.
Mariama Ciré Sy, une autre vendeuse, détaille comment elle fixe ses prix en fonction de l’achat en gros :
« Si j’achète trois pour 2 000 GNF, je revends un à 1 000 GNF. Si c’est cinq pour 2 000 GNF, je revends à 500 GNF l’unité. Pour les tomates, on revend le tas entre 2 000 et 5 000 GNF», explique-t-elle.
Pour soulager les consommateurs, certaines commerçantes demandent aux agriculteurs de faire un effort sur les prix.
« Étant donné que ces condiments sont produits localement, nous demandons aux cultivateurs de revoir leurs prix à la baisse. Cela nous permettrait aussi de vendre à un coût plus accessible à la population », plaide Kadiatou Bah.
En attendant une éventuelle baisse des prix, les ménages doivent continuer à composer avec un marché de plus en plus inaccessible pour les produits de première nécessité.
Laouratou Diallo, pour Foutakameen.com
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