Danse la sous-préfecture de Sannoun, située dans la préfecture de Labé, les habitants sont partagés entre satisfaction et inquiétude. Si des efforts notables ont été consentis dans le domaine scolaire et dans l’équipement sanitaire, les plaintes persistent cependant quant à l’accueil réservé aux patients dans certaines structures de santé.
Mamadou Cellou Diallo, président de la délégation spéciale de la commune rurale de Sannou, s’est confié à notre rédaction. Il est revenu à la fois sur les acquis enregistrés depuis sa prise de fonction et sur les préoccupations majeures de ses administrés.
Mamadou Cellou Diallo, président de la délégation spéciale de la commune rurale de Sannou
« Par la grâce de Dieu, depuis notre arrivée à la tête de la commune rurale de Sannou, tout se passe bien. Nous avons pu unir les habitants autour d’un seul objectif : l’émergence de notre localité. Nous avons cinq districts et 54 secteurs, et c’est avec les présidents de ces districts que nous discutons du développement de la commune. C’est une grande satisfaction », explique le président de la délégation spéciale.
Concernant le secteur éducatif, le président souligne plusieurs réalisations, rendues possibles grâce à la collaboration avec les ressortissants et certains partenaires.
« Nous avons trouvé plusieurs infrastructures scolaires dans un état dégradé. Mais depuis notre prise de fonction, nous avons pu rénover certaines avec l’appui des ressortissants. Au collège de Sannou par exemple, nous avons construit quatre salles de classe grâce au soutien d’une ONG basée en Espagne. Nous avons contribué à hauteur de 52 millions de francs guinéens pour ce collège. Par ailleurs, six classes décoiffées par le vent ont été entièrement réhabilitées. Ces réalisations sont visibles sur le terrain », précise-t-il.
Le président reconnaît cependant que le domaine de la santé reste le point le plus sensible dans sa sous-préfecture.
« Au niveau sanitaire, le problème n’est pas le manque d’infrastructures ou d’équipements, car chaque district dispose d’un poste de santé bien équipé, et certains comme Djogoma et Sannou centre en ont même deux. Le problème, c’est l’attitude de certains agents de santé qui, selon les habitants, ne sont pas accueillants envers les patients. J’ai convoqué ces agents en présence de quelques acteurs de la société civile afin de trouver une solution. Nous avons également adressé une lettre au niveau préfectoral pour solliciter de l’aide dans le règlement de cette situation », a-t-il indiqué.
Malgré ces difficultés, Mamadou Cellou Diallo insiste sur la volonté de son équipe à améliorer les conditions de vie des populations. Entre infrastructures scolaires réhabilitées, équipements sanitaires disponibles et mobilisation des ressortissants, la sous-préfecture de Sannou poursuit son chemin vers le développement, même si le défi de l’accueil dans les structures de santé reste préoccupant.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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