Le père de la victime de viol et de séquestration s’est dit satisfait du verdict rendu par le tribunal de première instance de Labé, estimant que la peine infligée à l’accusé constitue une forme de réparation. Malgré selon lui les tentatives de corruption pour étouffer l’affaire, il affirme avec fermeté avoir choisi la vérité et la justice, afin de préserver l’honneur de sa famille et d’empêcher que d’autres filles subissent le même sort.
Après le procès, M. Boubacar Mobhi Diallo a pris la parole et s’est réjoui du jugement rendu.
« D’abord, je remercie tous ceux qui nous ont aidés tout au long de ce parcours. Nous sommes fiers du procès. L’essentiel, c’est qu’il ait été puni pour ses actes. Ce n’est pas l’argent qu’il aurait pu donner qui compte, mais bien la sanction. On a tenté de nous corrompre pour que nous abandonnions l’affaire, mais nous avons refusé. Si ce refus doit ternir le nom de notre famille, qu’il en soit ainsi. Ce qui compte, c’est qu’il ait été puni, et cela suffit », a réagi le père de famille.
Dans une déclaration émotive après le verdict, le père de Aissatou Lamarana est revenu sur les faits reprochés à l’accusé, Alghassimou Diallo, pâtissier. Il affirme que les charges retenues (abus de confiance, séquestration, viol et usage de drogue) reflètent fidèlement ce que sa fille a subi.
« Ce qu’il a fait à ma fille, c’est exactement ce qui a été jugé : abus de confiance, séquestration, viol et usage de drogue. Tout cela, il l’a fait à ma fille. La manière dont le jugement a été rendu correspond à ce que j’espérais. Ce procès visait à le punir, non pas à le faire mourir, mais à l’empêcher de recommencer avec d’autres filles. Il avait déjà été jugé pour des faits similaires par le passé, reconnu non coupable, puis il est revenu faire la même chose à ma fille. Ce qu’il avait fait à l’autre victime, je ne le savais pas avant. C’est au cours de cette affaire que je l’ai découvert. Il a drogué ma fille et l’a gardée chez lui pendant trois jours », souvient-il.
Il affirme accepter la peine de cinq ans de prison prononcée contre l’accusé, même s’il espérait une condamnation plus lourde. Il se dit prêt à poursuivre la procédure en cas d’appel, tout en exprimant son soulagement que justice ait été rendue.
« Moi, je ne veux pas aller plus loin. Ce que je demande, c’est qu’il purge ses cinq ans de prison. À vrai dire, j’aurais souhaité qu’il soit condamné à plus de cinq ans. Même s’il fait appel parce qu’il n’est pas satisfait du verdict, nous irons jusqu’au bout. Ce qui nous aurait vraiment inquiétés, c’est si le procès n’avait pas eu lieu », fait savoir M. Boubacar Mobhi Diallo.
Malgré la douleur et les attentes, le père de la victime se dit soulagé que justice ait été rendue. Pour lui, l’essentiel est que l’agresseur soit puni pour ses actes afin d’éviter qu’il ne fasse d’autres victimes. Il espère désormais que la peine soit entièrement purgée et que cela serve d’exemple.
Mamadou Dian Diallo pour Foutakameen.com

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