2025, une année de tous les enjeux pour la République de Guinée. Cette année s’annonce décisive dans l’histoire politique du pays, marquant une étape cruciale vers le retour à l’ordre constitutionnel. Alors que la fin de la transition était initialement prévue pour le 31 décembre 2024, cette échéance est désormais dépassée, la transition ne s’achèvera finalement pas à cette date. C’est ce qu’a affirmé le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, dans son discours à la nation à l’occasion du nouvel an.
Cependant, le président a annoncé que toutes les élections auront lieu en 2025, bien que certains acteurs politiques militent pour une transition civile dès cette même année.
« L’année 2025 sera une année électorale cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel. Ces différents processus électoraux se veulent transparents, inclusifs et respectueux des valeurs républicaines que nous partageons », a déclaré le Général Doumbouya dans son allocution.
Ces élections seront précédées d’un référendum sur l’adoption de la nouvelle constitution, une des 10 étapes de la transition définies par la junte au pouvoir.
« Le référendum pour l’adoption de la nouvelle constitution nous permettra de quitter la période de refondation pour aller vers le retour à l’ordre constitutionnel normal et évoluer davantage dans un État de démocratie participative », a-t-il affirmé.
Avant ce référendum, une consultation d’experts est prévue afin d’assurer un processus électoral équitable poursuit-il.
« J’envisage de recueillir l’avis d’un panel d’experts guinéens reconnus et incontestables en matière constitutionnelle sur l’avant-projet de constitution, avant que le projet final ne me soit transmis officiellement par le CNT », a précisé le président.
Ce panel aura pour mission principale de formuler des propositions concrètes pour recentrer le débat lors de la campagne référendaire sur les enjeux essentiels.
« Ce panel d’experts sera chargé de faire des propositions d’amélioration afin d’éviter, lors de la campagne référendaire, des débats inutiles et de se concentrer sur l’essentiel, en vue de l’adoption définitive de la constitution par le peuple souverain de Guinée », a-t-il ajouté.
L’objectif affiché est de « disposer d’une constitution solide, fondement de l’avenir commun du pays ».
Concernant le calendrier électoral, le président a détaillé les étapes à franchir pour l’organisation de la présidentielle.
« Dès le premier trimestre de l’année 2025, je signerai un décret fixant la date du scrutin pour le référendum. Après l’élaboration du code électoral durant l’année 2025, nous nous emploierons tous ensemble, avec les Guinéennes et les Guinéens, à continuer de poser des jalons solides pour des élections générales respectant les délais, garantissant une organisation sans faille, ainsi que le respect des résultats des urnes et du choix de nos compatriotes », a-t-il expliqué.
Alors que les acteurs politiques insistent sur un retour rapide à l’ordre constitutionnel, la junte semble imperturbable face aux pressions de l’opposition et poursuit son agenda comme prévu.
Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com
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