Accusé de viol, un enseignant se défend à la barre : « c’était consenti, nous sommes restés moins d’une heure dans la chambre »

Accusé de viol, un enseignant se défend à la barre : « c’était consenti, nous sommes restés moins d’une heure dans la chambre »

Le tribunal de première instance de Mafanco a examiné, ce lundi 21 octobre 2025, une affaire mêlant viol, séquestration et chantage, impliquant Ibrahima Sory Condé, enseignant et marié. Il est accusé d’avoir agressé Mariama Diouldé Baldé, une femme mariée, mère d’un enfant, actuellement en séparation de corps avec son époux.

Les faits remontent à février 2025. Selon le dossier, le prévenu aurait rencontré la plaignante dans un taxi avant de reprendre contact avec elle. Quelques jours plus tard, ils se seraient retrouvés dans un hôtel de Conakry où, d’après l’accusation, l’enseignant aurait retenu la femme de 15 h à 17 h.

Dans le procès-verbal, la plaignante affirme également que son téléphone serait resté entre les mains du prévenu, qui l’aurait prise en photo à son insu, avant de la menacer de publier ses images nues si elle refusait de lui remettre de l’argent.

Des accusations qu’Ibrahima Sory Condé rejette en bloc :

« Je n’ai jamais pris son téléphone ni fait de photos d’elle. Ce qu’elle dit est faux. C’est seulement son porte-monnaie que j’avais pris. D’ailleurs, il est encore chez moi », a-t-il déclaré à la barre.

Le prévenu reconnaît toutefois avoir eu un rapport sexuel avec la plaignante, mais soutient qu’il s’agissait d’un acte consenti.

« Elle était d’accord. Elle m’a demandé d’utiliser un préservatif, et c’est elle-même qui a déchiré l’emballage avant d’insister pour que j’en mette deux à la fois, disant qu’un seul pouvait se déchirer », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « J’ai payé pour une heure, et nous sommes restés moins d’une heure dans la chambre. »

Le ministère public, lui, maintient les charges de viol et de séquestration, évoquant notamment des messages menaçants que le prévenu aurait envoyés à la victime.

L’affaire n’a toutefois pas pu être jugée au fond ce lundi. En l’absence de la plaignante, le tribunal a décidé de renvoyer le dossier au 29 octobre prochain, afin qu’elle soit citée à comparaître.

Un procès sensible qui divise déjà l’opinion : d’un côté, un enseignant clamant son innocence ; de l’autre, une femme mariée affirmant avoir été contrainte, menacée et humiliée. La suite se jouera à la prochaine audience.

Houssainatou Bah pour foutakameen.com

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