Annonce d’organisation des élections en 2025 : des citoyens de Labé partagés entre pessimisme et optimisme

Annonce d’organisation des élections en 2025 : des citoyens de Labé partagés entre pessimisme et optimisme

Le 31 décembre 2024, à l’occasion de son adresse à la nation, le président de la transition, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, a annoncé que toutes les élections (référendaires, législatives, communales et présidentielles) seraient organisées en 2025. Il a également précisé qu’il signerait dès le premier trimestre de l’année un décret fixant la date du référendum constitutionnel.

Comment cette annonce est-elle perçue par les citoyens ? Sont-ils rassurés ou demeurent-ils sceptiques ? Pour répondre à ces interrogations, la rédaction de votre quotidien en ligne foutakameen.com a recueilli les avis des citoyens de la commune urbaine de Labé.

Mamadou Aliou Baldé fait partie des citoyens interrogés. Il exprime sa réserve.

« Je suis pessimiste quant à la tenue des élections en 2025 parce qu’il y a eu trop de promesses non tenues. À force de multiplier les promesses sans les réaliser, les gens finissent par ne plus y croire », estime-t-il.

Pour Amadou Korka Bah, le doute persiste également. Il souligne que l’organisation d’une élection nécessite une préparation rigoureuse.

« Moi, je ne vois rien de concret dans cette promesse d’organisation des élections. Cela demande une bonne préparation pour répondre aux attentes de la population», laisse entendre cet autre.

Cependant, certains citoyens gardent un certain espoir. Mamadou Lamarana Bah se veut optimiste.

« Je suis optimiste, car le président a respecté plusieurs engagements. Par exemple, il a rapatrié des étudiants sans emploi partis en aventure et leur a offert des opportunités d’emploi».

Pour sa part, Mamadou Alimou Diallo estime que l’organisation des élections est possible, mais dépend de la volonté politique.

« Les élections peuvent avoir lieu cette année. Tout repose sur la détermination. Si le président manifeste une réelle volonté, il peut organiser des élections sans faille», estime ce citoyen.

Mamadou Lamarana Bah appelle néanmoins le président à prioriser les intérêts de la population et à assurer une transition pacifique.

« Je l’invite à continuer sur cette voie tout en honorant ses engagements. Il doit redonner espoir à la population et organiser des élections libres et transparentes pour que le choix des urnes soit respecté », lance-t-il.

Pendant ce temps, l’opposition intensifie ses pressions sur la junte militaire, exigeant un retour rapide à l’ordre constitutionnel, conformément au protocole d’accord signé entre la junte et la CEDEAO. Les Forces Vives de Guinée appellent d’ailleurs leurs représentants à se retirer des organes de la transition pour accentuer la pression. Elles réclament aussi une transition dirigée par un gouvernement civil en attendant l’organisation des élections.

Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com

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