Comme à chaque approche de la fête de Tabaski, les gares routières de Conakry sont actuellement bondées de monde en partance pour l’intérieur du pays. Celle de Matoto, située en banlieue, est l’une des concernées. Depuis quelques jours, des centaines de personnes embarquent de là à destination de leurs localités d’origine.
À l’intérieur de cette gare routière, l’engouement est de taille. Pas de temps à perdre. Aussitôt qu’un véhicule a le nombre de passagers requis, il bouge pour céder la place à un autre. Les taxis, les minibus et les bus sont les trois types d’engins roulants abondants sur place.
«Je suis sur le point de me rendre à Kankan. J’ai déjà mon ticket. On bouge tout à l’heure», dit Moussa Soumah, un père de famille décidé à passer la Tabaski à Kankan, dans la région de la Haute Guinée.
Quant à Fanta Keïta, elle est en partance pour Kindia, une autre importante agglomération du pays. Contrairement au premier passager, elle a préféré un taxi pour son voyage.
«Comme vous le constatez, tous les passagers sont déjà près du véhicule. Ce qui veut dire que nous allons embarquer tout à l’heure. J’ai hâte de revoir ma ville d’origine pour y passer la Tabaski », indique la jeune étudiante.
À la gare routière de Matoto, c’est le Syndicat des transports qui s’occupe de la vente des tickets de voyage. Ses locaux sont donc bourrés de passagers. C’est là que chacun paie le prix de transport de sa destination. En retour, un billet lui est donné avec le numéro d’immatriculation du véhicule devant le transporter.
Depuis plusieurs années, les Guinéens à Conakry passent la Tabaski dans leurs villes ou villages d’origine. C’est ce qui explique les déplacements massifs actuels de la capitale vers l’intérieur du pays.
Oury Maci Bah
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