Le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a dévoilé le calendrier des examens nationaux le vendredi dernier. Suite à cette annonce, la rédaction de foutakameen.com s’est rendue dans un complexe scolaire privé de la commune urbaine de Labé, pour s’enquérir du niveau d’avancement des programmes. Nous avons échangé avec le proviseur du lycée, un enseignant et des élèves candidates au baccalauréat.
Maxime Kolié, proviseur du complexe scolaire de la place revient sur l’état d’avancement des programmes dans son établissement :
« Aujourd’hui, la plupart des programmes sont déjà bouclés. Nous sommes pratiquement dans la phase de révisions et de rappels. En ce qui concerne le calendrier, nous n’avons pas d’inquiétude malgré quelques retards. Nous avançons très bien. Nous sommes entre 80 et 85 % d’exécution des programmes. Il y a eu quelques perturbations cette année, notamment avec le départ de certains enseignants intégrés à la fonction publique, ce qui a failli causer du retard. Mais nous nous sommes rattrapés. Aujourd’hui, on ne peut plus parler de retard dans l’exécution des programmes, peut-être seulement au niveau de l’apprentissage chez certains candidats», laisse entendre cet encadrant.
Dounamo Dirima, enseignant au sein de l’établissement, confirme cette avancée :
« Nous ne sommes pas en retard dans les préparations. La plupart des programmes sont couverts et les restants sont en cours de finalisation. Nous évoluons avec des enseignants très engagés, conscients de leur rôle et déterminés à accompagner les candidats vers la réussite. », affirme cet enseignant.
Les candidats, eux, profitent des semaines restantes pour réviser les matières achevées et consolider les dernières notions, tout en attendant les examens avec impatience.
Maïmouna Ly, élève en terminale Sciences Mathématiques, se confie :
« Nous avons bien avancé dans la plupart des matières comme les mathématiques, la physique-chimie, la philosophie et le français. Nous sommes également en train de faire des révisions », confie cette candidate.
Quant à Assiatou Diallo, élève en terminale Sciences Expérimentales, elle se sent prête :
« Nous avons vu le calendrier publié par le ministre. Nous attendons les examens avec impatience. Comme le baccalauréat est prévu en dernier, cela nous donne un peu plus de temps pour revoir certains anciens sujets. Nous remercions nos encadreurs pour leur soutien et nous sommes prêts à affronter les épreuves », dit être confiante cette élève.
Malgré l’avancement des cours, certaines difficultés persistent, notamment du côté des candidats, comme le souligne Maxime Kolié.
« Il y a toujours des défis à relever : les cours, les révisions, la préparation morale… Ce qui nous incombe, c’est d’assurer la qualité de l’enseignement, de suivre l’évolution des élèves et de les encadrer efficacement. Mais ces derniers temps, il y a un vrai manque de motivation chez certains candidats. Ils ne sont ni motivés par la réussite ni par l’effort, ce qui rend notre tâche plus difficile. Si les élèves étaient plus motivés, ce serait plus facile de les accompagner. Il y a aussi un manque d’implication des parents. Beaucoup ont délaissé leurs enfants et cela compromet leur réussite. À mon avis, les parents doivent s’impliquer davantage, car il ne s’agit pas seulement de réussir un examen, mais de former les cadres de demain», laisse entendre le proviseur.
Enfin, il adresse un message fort à ses élèves :
« Je tiens à leur dire que c’est un moment crucial. Il faut rester concentré. Les examens ne sont pas une affaire compliquée. Il suffit de travailler intelligemment. Cette année, certains se livrent à toutes sortes de révisions désorganisées, ce qui devient contre-productif. Il faut se concentrer sur les exercices faits en classe : les sujets viendront forcément de là. Aucun sujet ne sera hors programme. Je les invite à plus de sérénité et de courage, surtout ceux qui veulent aller plus loin. Labé est en train de se faire une place de choix dans les résultats nationaux. Ces deux dernières années en témoignent. Cela montre que nous avons, ici, des enseignants capables de donner le meilleur », exhorte-t-il.
Aissatou Maleya Diallo pour foutakameen.com
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