Arrêt des travaux de réhabilitation de l’aérodrome de Labé : les riverains abandonnés à leur propre sort

Arrêt des travaux de réhabilitation de l’aérodrome de Labé : les riverains abandonnés à leur propre sort

Entamés depuis avril 2023, les travaux de reconstruction de l’aérodrome de Labé traînent toujours. Face à cette situation, les riverains rencontrent d’énormes difficultés. Quelles sont ces difficultés ? Les habitants riverains vivent dans un calvaire indescriptible.

Depuis plusieurs mois, les travaux de réhabilitation de l’aérodrome sont à l’arrêt. Sur place, on peut observer des fosses, des tas de terre, et une poussière omniprésente. Mariama Diouldé Bah, riveraine de l’aérodrome, témoigne des conditions dans lesquelles elle et ses semblables vivent.

« Nous rencontrons des difficultés énormes. Nous vivons avec cette poussière qui provient de la piste, et pour aller en ville, nous devons contourner la piste. La société chargée des travaux a creusé des caniveaux un peu partout. Cela nous oblige à faire un détour jusqu’à Thiagné pour pouvoir nous rendre en ville », explique-t-elle avant de lancer un appel aux autorités.

« Nous demandons à l’État de finaliser la réhabilitation de l’aérodrome afin que nous puissions bénéficier de l’électricité et de l’eau potable », conclut-elle.

En plus de la poussière qui engendre des problèmes de santé, l’arrêt des travaux complique l’accès rapide à la localité, indique une autre riveraine.

« En plus de la poussière qui nous fatigue, nous rencontrons d’autres difficultés. Tout ce que nous achetons nécessite de traverser la piste. Ce sont ces caniveaux et ces tas de terre que nous traversons pour nous approvisionner. Ils ne travaillent pas sur la piste et ne nous laissent pas de route pour vaquer à nos occupations », souligne Mariama Bobo Diallo.

Elle ajoute en ces termes : « Je demande aux autorités de finaliser la reconstruction de l’aérodrome, car elles en ont les moyens. Qu’elles nous aident également à avoir une route pour accéder à la ville. Chaque fois que nous voulons nous rendre en ville, nous sommes obligés de passer par Thiaghé pour continuer nos activités», sollicite-t-elle.

Reste à savoir si cet énième cri de cœur tombera dans de bonnes oreilles.

Abdoul Karim Baldé pour Foutakameen.com

Suivez-nous sur :

COMMENTS