Les conseillers membres du conseil national de la transition (Cnt), en mission dans la préfecture de Labé, dans le cadre de la campagne de vulgarisation de l’avant-projet de nouvelle constitution récemment lancée à Conakry, ont conféré ce lundi 11 novembre, les autorités locales à tous les niveaux et des membres de la société civile. Objectif, présenter l’avant-projet de la nouvelle constitution. La rencontre s’est tenue dans la salle de conférence du gouvernorat de la région administrative de Labé.
Saran Traoré, la cheffe de la délégation du Cnt dans la préfecture de Labé a l’entame de ses propos a décliné la mission principale de son institution qui fait office de l’assemblée nationale et à expliqué la raison principale de leur déploiement sur le terrain.
« C’est un honneur pour moi de venir vous présenter notre nouvelle constitution. Comme vous le savez, le Conseil National de la Transition (CNT) a été mis en place suite à la prise de responsabilité par l’armée le 5 septembre 2021. Le CNT, qui fait office de parlement, a pour mission principale, selon l’article 57 de la charte de la transition, d’élaborer une nouvelle constitution. Le président de la transition nous a indiqué que cette nouvelle constitution ne sera pas issue d’un simple copier-coller. Nous allons l’écrire ensemble, en tenant compte des réalités de notre pays. C’est dans ce but que le CNT a déployé des commissaires dans tout le pays pour recueillir vos avis et comprendre quelles sont vos attentes pour la Guinée d’aujourd’hui et de demain. Nous sommes aujourd’hui parmi vous pour vous présenter cet avant-projet de la nouvelle constitution, afin que vous puissiez l’examiner et voir si vous vous y reconnaissez. Nous avons dit que nous voulons une constitution qui nous ressemble et nous rassemble, dans un esprit d’unité nationale », a-t-elle déclaré.
L’élaboration de cet avant-projet de la nouvelle constitution a été précédée par des concertations au niveau nationale et internationale et avec tous les auteurs impliqués dans dans le processus affirme Mahawa Soumano, membre de la délégation en mission de vulgarisation de cet avant-projet de nouvelle constitution. Donc, selon elle, cette constitution émane des idées de tout le monde.
« Avant d’écrire la nouvelle Constitution, nous avons mené des concertations avec la population guinéenne, organisé des assises internationales, réalisé des études sur le constitutionnalisme, tenu des forums et des débats d’orientation constitutionnelle, ainsi que des missions d’étude à l’étranger. Ce n’est pas seulement notre idée, mais celle des Guinéens. Il est important d’inclure tout le monde. Ainsi, si l’avant-projet est rédigé, ce ne sont pas uniquement nos idées, car nous avons également consulté des techniciens pour ajouter leurs idées », laissé entendre cette membre de la délégation.
Le porte-parole du Cnt, a indiqué au cours de la rencontre, que l’élaboration de cet avant-projet de constitution comporte onze étapes. La vulgarisation en est la sixième étape. Après cette phase de vulgarisation, s’en suivront les autres étapes pour aboutir à son adoption et à sa promulgation.
« La vulgarisation de l’avant-projet de la Constitution est la sixième étape du processus d’élaboration de la nouvelle Constitution de notre pays. La phase de vulgarisation en est la septième. Elle sera suivie de la rédaction du projet de Constitution, qui sera la huitième étape. Cela sera ensuite suivi d’un référendum, qui constituera la neuvième étape. À cela s’ajoutera la promulgation par le président de la République, ainsi qu’une nouvelle vulgarisation dans les langues nationales », a laissé expliqué Oumar Diakhabi.
Les conseillers nationaux sont déployés à traves tout le pays pour procéder à la vulgarisation de cet avant-projet de la nouvelle constitution pour recueillir les avis des citoyens. C’est en tout cas ce qu’affirme le président du conseil national de la transition (Cnt), docteur Dansa Kourouma.
Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com
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