En pleine tourmente politique, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a livré un message fort sur la justice et l’éthique publique. C’était le samedi 11 octobre, à l’Université de la Sorbonne à Paris, lors d’une rencontre d’échanges avec les étudiants guinéens.
Face à un auditoire attentif, l’ancien Premier ministre a réaffirmé sa conviction que le changement en Guinée passe par l’exemplarité et l’humilité, mais surtout par une justice véritablement indépendante.
« Sur quoi je compte pour changer la Guinée ? Sur l’exemplarité et l’humilité. Je veux que la justice soit indépendante. En tant que Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, je veillerai à ce qu’elle le soit – indépendante et juste -, non pas par rapport à moi, mais par rapport à la loi et aux citoyens », a-t-il déclaré.
Dans un ton à la fois solennel et introspectif, Cellou Dalein Diallo a aussi insisté sur la responsabilité individuelle :
« Je demanderai à ma famille biologique et à ma famille politique d’être exemplaire dans le respect de la loi. Et moi-même, par mon comportement, je montrerai l’exemple. C’est le prix à payer pour bâtir un véritable État de droit », estime l’opposant avant d’ajouter, avec une pointe de gravité :
« Je suis plus attaché à ce que l’Histoire retiendra de mon rôle dans cet effort qu’aux avantages que je pourrais tirer d’une fonction présidentielle. Je ne chercherai ni à influencer, ni à obtenir de faveur pour un proche, un cousin ou un neveu. Je veux que tous voient, à travers mes actes, que moi-même, je donne l’exemple », laisse entendre l’ancien Premier ministre.
Ces propos interviennent dans un contexte politique particulièrement tendu pour l’UFDG.
Le parti reste suspendu par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), une mesure qui l’écarte temporairement de toute activité politique. Par ailleurs, la candidature de Cellou Dalein Diallo à la prochaine présidentielle demeure compromise, les autorités invoquant des raisons judiciaires liées à l’affaire Air Guinée. Outre cette affaire d’air Guinée, il y a aussi le non-enrôlement de Cellou Dalein sur le fichier électoral.
Malgré ces obstacles, l’opposant en exil depuis que les militaires se sont emparé du pouvoir continue de se poser en homme d’État attaché à la morale publique et à la primauté du droit, misant sur un discours jugé responsable et intègre.
Houssainatou Bah pour foutakameen.com
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