Le commerce est très pratiquée dans la préfecture de Télimélé comme dans de nombreuses autres préfectures de Guinée. En visite dans cette ville, l’équipe de foutakameen.com a réalisé une interview avec le responsable du commerce, qui est revenu sur les circonstances dans lesquelles il gère ce secteur.
Dans cet entretien accordé à foutakameen.com, Elhadj Mamadou Samba, président de la Chambre de commerce préfectorale de Télimélé, se dit satisfait de voir les commerçants respecter les décisions des autorités.
« Les commerçants et les vendeurs de pain respectent toujours les lois édictées par le comité de gestion du marché. Les autorités préfectorales nous ordonnent régulièrement de maintenir le marché, la ville ainsi que les aliments propres. Concernant la vente du pain dans des caisses, nous savons que la santé doit être une priorité dans tout ce que nous faisons», explique ce responsable.
Cependant, il souligne plusieurs manquements indispensables au sein du marché de la ville.
« Nous manquons d’eau et nous en avons besoin à différents endroits du marché. Nous avons également besoin d’un dépotoir d’ordures. Toutefois, nous remercions le responsable de l’assainissement, car chaque lundi, le marché est nettoyé après l’affluence du dimanche, jour de marché hebdomadaire. En ce qui concerne le marché des légumes, nous rencontrons des difficultés à faire comprendre aux vendeuses qu’elles doivent quitter la chaussée, ce qui n’est pas facile », révèle-t-il.
Pour garantir la sécurité des commerçants et de leurs biens, des mesures ont été également prises, rassure Elhadj Mamadou Samba.
« Nous avons recruté des gardiens qui veillent sur le marché pendant la nuit. C’est la Chambre de commerce qui les paie. Mais malgré tout, les voleurs en profitent et il arrive que des cambriolages aient lieu 4 à 5 fois par an. Heureusement, grâce aux enquêtes, nous parvenons parfois à arrêter ces malfaiteurs », indique ce responsable préfectoral du commerce.
De leur côté, les vendeurs de pain ont décidé de placer leurs produits dans des caisses afin d’éviter la propagation des maladies. Mariama Barry, vendeuse de pain, explique leur motivation.
« C’est pour protéger les consommateurs des maladies, car on ne peut pas laver le pain avant de le consommer. C’est pourquoi nous le mettons dans des caisses. Le préfet nous a également ordonné de le faire, et toute personne qui désobéit à cette décision devra en répondre devant la loi. Ces caisses, que vous voyez ici, nous les avons financées nous-mêmes : 500 000 GNF par caisse. On peut dire que les clients sont ravis de cette initiative, car nous recevons beaucoup de félicitations. Je demande à tous les vendeurs d’en faire autant, c’est dans l’intérêt de tous», plaide cette vendeuse de pain.
Il est important de noter que si les aliments ne sont pas bien protégés, les conséquences négatives pourraient être bien plus importantes que les avantages, surtout les aliments qui ne peuvent être lavés avant leur consommation.
Abdoul Karim Baldé pour foutakameen.com
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