Depuis l’installation du poste électrique de Garambé, il y a de cela onze mois, la ville de Labé ne manque plus de courant électrique. Depuis lors, l’obscurité dans laquelle baignaient les citoyens de la ville de Karamko Alpha, constitue un souvenir lointain. Si les citoyens se plaignaient de la disette de cette denrée indispensable, ce n’est plus le cas maintenant.
Cependant, en dépit de la disponibilité 24h sur 24 du courant électrique, d’autres préoccupations émergent. Il s’agit notamment des factures jugées exorbitantes par les citoyens. Les soudeurs en sont les principaux plaignants. Maître Oury Mamou, soudeur et propriétaire d’un atelier de soudure au quartier Konkola lui, se plaint de l’intensité du courant qui lui est fourni, qu’il juge faible.
Ce qui ne le permet pas dit-il, de faire son travail convenablement.
« Actuellement, moi je n’utilise pas le courant électrique parce qu’ils nous ont coupé. C’est un groupe électrogène que nous utilisons pour faire notre travail. J’ai un appareil même si l’intensité du courant n’est pas forte je parviens à travailler. Au lieu de payer les factures alors que le courant qu’EDG me fournit ne me permet pas de travailler, je me suis dit de trouver une autre solution », fait savoir ce soudeur.
Maître Oury ne trouve pas d’objection à payer ses factures mais, à condition qu’elles reflètent sa consommation dit-il.
« Si le courant est stable je vais pas me discuter avec les agents de l’électricité en ce qui concerne le payement des factures. Mais le problème c’est quand ils m’envoient une facture qui ne correspond pas à ma consommation. Voici pourquoi je les ai dit de couper le courant », laisse entendre cet ouvrier
Même son de cloche chez Baldé Mamadou Aliou, un autre soudeur au quartier Kouroula. Il ne digère pas du fait que les factures que lui envoie Edg soient trop élevées.
« Les difficultés que nous rencontrons, ce que les factures qu’ils nous envoient sont exorbitants. Ils m’ont envoyé ici une facture de près d’un millions de francs guinéens alors que j’avais l’habitude de payer 500 mille francs guinéens. Montant que je payais régulièrement », se plaint-il.
Outre que les factures soient exorbitantes, il se plaint aussi du manque du travail.
« En dépit de ça, nous ne travaillons pas. Dans le mois tu ne peux avoir que deux à trois contrats. Au moins même si nous gagnons des contrats on peut payer les factures qu’ils nous envoient sans qu’on ne soit trop gênés. Mais il est compliqué pour nous avec cette conjoncture de payer des factures supérieures à ce que nous gagnons », indique cet autre interlocuteur.
Ces soudeurs lancent un appel à l’endroit des responsables d’Edg afin qu’ils fassent les factures de façon raisonnable. Ce, pour leur permettre de s’en acquitter sans contrainte.
Mamadou Aliou Diallo, pour foutakameen.com
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