Après trois mois de vacances, les autorités éducatives ont convoqué, ce 25 septembre, l’ensemble des apprenants guinéens pour la reprise des cours. Une réouverture pas comme d’habitude à Conakry. Ce mercredi, la capitale a vibré au rythme d’une forte précipitation. Dans plusieurs établissements, l’on note la faible affluence des élèves.
C’est le cas au complexe scolaire Hadja Aïcha Bah. Sur une vingtaine de salles de classe, à peine une seule a pu accueillir un effectif très réduit d’apprenants ayant répondu, en ce jour, à l’appel du ministre de l’enseignement pré-universitaire. Au nombre de neuf écoliers dans toute l’école, ils ont reçu les premiers cours.
« Les enfants n’ont pas répondu massivement à cause de la pluie. Nous avons reçu seulement quelques élèves, nous sommes avec ces élèves là et nous avons commencé les cours avec eux. Nous disons aux parents d’élèves de laisser les enfants venir à l’école », martèle Mme Tiguidanké Traoré, enseignante de la 2ème année dans cette école publique.
Au-delà de la pluie qui a fortement impacté la reprise effective du chemin de l’école, la conjoncture économique actuelle a bien pesé sur la balance, obligeant certains parents d’élèves à retenir les enfants à la maison. Le directeur général de cet établissement avec qui nous avons sillonné les salles de classe, a invité les parents d’élèves à laisser les enfants venir avec les le peu obtenu.
« Vous avez vu un petit groupe d’élèves dans une classe et vous-même avez constaté la présence de la maitresse en classe qui est en train de travailler bien que le nombre ne soit pas important… Certains élèves ne portent même pas une tenue. Ça veut dire que les parents d’élèves, les deux semaines là, peuvent envoyer les élèves, même s’ils leur donnaient un seul cahier, même si les élèves n’ont pas de tenues, ils peuvent venir suivre les cours», a lancé Salifou Camara, le premier responsable du complexe scolaire public de la commune de Matoto.
Au groupe scolaire La Grâce, bien que le mât porte le drapeau national sous une forte pluie, le constat révèle que les classes sont restées fermées pour ce premier jour. Dans cet établissement privé situé dans la commune de Ratoma, aucun élève n’a fait signe de présence. Le directeur général justifie cette réalité par plusieurs facteurs.
« La premières raison: la pluie d’aujourd’hui, et la seconde: les parents ne sont pas prêts. Nous ne sommes pas habitués à ouvrir les classes le 25 septembre. Beaucoup de parents d’élève pensent réellement que si les élèves viennent pour suivre les cours au mois de septembre, ils paieront le mois de septembre. Et ils ont été informés que c’est les neuf mois réellement que les parents d’élèves doivent payer. Mais d’autres ne comprennent pas », s’est défendu Abdoulaye Gandhal Bah
Amara Bangoura pour foutakameen.com
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