Construit dans la foulée de l’indépendance de la Guinée, le collège de Popodara n’a connu qu’une seule rénovation selon son principal

Construit dans la foulée de l’indépendance de la Guinée, le collège de Popodara n’a connu qu’une seule rénovation selon son principal

Immersion dans la sous-préfecture de Popodara, où nous avons posé nos valises au collège de Popodara-centre. Sur place, nous nous sommes entretenus avec le principal de l’établissement pour comprendre le fonctionnement du collège, les difficultés rencontrées et les défis à relever. Mamadou Aliou Baldé, principal du collège, s’est longuement exprimé sur ces questions.

Des élèves en train de suivre de cours au Collège de Popodara centre

Mamadou Aliou Baldé rappelle d’abord l’état dans lequel il a trouvé l’établissement, construit depuis l’indépendance de la Guinée.

« J’ai été nommé ici en tant que principal du collège en 2019. J’ai succédé à un homme très âgé avec lequel les élèves avaient pris certaines habitudes. Mon premier travail a donc consisté à rétablir la discipline et à faire respecter le règlement intérieur. Sur ce point, je n’ai pas rencontré beaucoup de difficultés. Aujourd’hui, les élèves aiment venir étudier, et depuis que je suis là, nous enregistrons de bons résultats aux différents examens nationaux », explique-t-il.

Mamadou Aliou Baldé, principal du collège de Popodara centre

Sur la question du matériel didactique, notamment les livres et les tables-bancs, le principal se veut rassurant :

« Nous avons suffisamment de livres. Chaque élève peut en emprunter un au sein de l’établissement, à condition de venir avec un parent pour signer et s’engager à le restituer à la fin de l’année scolaire. Concernant les tables-bancs, nous en disposons aussi en nombre suffisant. En cas de casse, je fais appel à un menuisier pour les réparer. Sur ce point, nous ne rencontrons pas de grandes difficultés », précise le principal du collège.

Cependant, il déplore le manque de logements adéquats et sécurisés pour les enseignants, contraints de parcourir plusieurs kilomètres chaque jour.

« Les logements disponibles ne sont pas sécurisés. C’est pourquoi aucun enseignant ne réside ici. Nous venons tous de Labé, chaque matin, pour assurer les cours. En plus, nous avons un sérieux problème d’accès à l’eau. Le puits dont nous disposons ne fournit pas d’eau potable, nous sommes donc obligés d’en acheter. C’est une vraie préoccupation pour nous », confie Mamadou Aliou Baldé.

Concernant le personnel enseignant, il indique que le déficit est presque comblé.

« Cette année, nous avons le nombre d’enseignants requis. Seul le professeur de mathématiques, un contractuel, n’est pas encore arrivé depuis la rentrée. Nous sommes actuellement treize enseignants, tous titulaires », souligne ce responsable.

Sur le plan des infrastructures, le principal rappelle que le collège, bâti depuis les premières années de l’indépendance, n’a connu qu’une seule rénovation.

« Cet établissement a été construit dans les années d’indépendance. Depuis, il n’a été rénové qu’en 1991, année que nous considérons aujourd’hui comme celle de sa reconstruction. Malgré cela, nous parvenons à y enseigner sans trop de difficultés », affirme notre interlocuteur.

Avant de conclure, le principal du collège de Popodara lance un appel aux autorités locales et aux parents d’élèves :

« Je demande aux autorités de nous aider à clôturer l’enceinte de l’établissement afin de maintenir les élèves dans l’école, et aux parents d’assurer le suivi des enfants à la maison », plaide-t-il.

Il faut noter que, par le passé, les élèves admis au lycée de Popodara étaient contraints de se rendre à Labé pour poursuivre leurs études. Ce problème est désormais résolu grâce à la construction d’un lycée dans la localité.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com

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