Tenus à Kindia les 19, 20 et 21 août derniers, les débats sont clos avec la classe politique autour de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Des acteurs politiques réunis au sein de l’Union sacré des Forces vives de Guinée, ayant pris part à ces travaux à Kindia, étaient face à la presse ce mardi 27 juillet pour, dit-on, faire la restitution.
Devant les hommes de médias, ce bloc a félicité l’organe législatif pour cette étape franchie.
« L’Union sacrée des forces vives de Guinée, élargie à tous les partis politiques ayant pris part à l’atelier, félicite le conseil national de la transition, pour le travail énorme qui a été accompli en trois ans. Ils approuvent la philosophie qui a sous-tendu l’élaboration de cet avant-proposition de la constitution. L’Union sacrée des forces vives de Guinée félicite tous les partis politiques qui ont accepté de participer auxdits ateliers, démontrant ainsi la farouche détermination à participer au débat politique national », amorce Oyé Béavogui, porte-parole de circonstance dans une déclaration.
Le document au centre des travaux de trois jours a été soumis article par article à l’appréciation des 150 partis politiques venant de toutes les coalitions. A l’ouverture des débats, rappelle le porte-parole du jour, un plan de travail a été validé par les participants.
« La lecture intégrale des 205 articles suivie d’explication détaillée le premier jour, à l’issue de laquelle six groupes thématiques ont été composés pour ébaucher les 205 articles en six thèmes dont six rapporteurs. Le deuxième jour a été consacré à l’intergroupe pour échanger sur les différentes préoccupations au bénéfice de tous les participants. A tour de rôle, les rapporteurs ont présenté les contenus des différents rapports au CNT qui, à son tour, a apporté des réponses à certaines préoccupations posées. D’autres ont été renvoyées aux travaux de commissions du CNT », peut-on lire dans cette note de restitution.
Au terme des débats, les partis politiques ayant pris part à ces travaux recommandent au conseil national de la transition d’ »inscrire le caractère imprescriptible des crimes économiques et financiers dans le préambule, accorder un statut officiel aux langues nationales, garantir le multipartisme et le financement annuel des partis politiques bien que mentionné dans la charte des partis politiques comme disposition constitutionnelle, constitutionnaliser la date de tenue de toutes les élections en République de Guinée, élire à tous les postes au sénat, abroger les dispositions de l’article 104 relatif aux lois d’Amnesty et leur renvoi dans une loi organique, mettre en place un organe transitoire indépendant pour l’organisation des élections pendant la transition en lieu et place du MATD, introduire les dispositions des articles 46, 55, et 65 de la charte de la transition, encadrer les candidatures indépendantes sur l’aspect académique et les limiter aux élections locales ».
Parmi les grandes absences à ces travaux, figurent l’UFDG et le RPG-AEC qui ont, dès le début, rejeté l’initiative de l’organe dirigé par Dansa Kourouma. L’Union sacrée des Forces vives de Guinée les invite à ‘’reconsidérer leur position par rapport au contenu de l’avant-projet de la nouvelle constitution vu la participation active de plusieurs partis politiques membres de leurs coalitions respectives’’.
Amara Bangoura pour foutakameen.com
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