Ils sont nombreux, ces citoyens qui possèdent une voiture ou une moto, mais peu d’entre eux disposent des documents officiels pour leur véhicule ou moto. À Labé, la plupart de ceux qui n’ont pas encore obtenu ces papiers (carte grise, vignette, etc.) se plaignent de leur coût élevé.
S’ils accusent les autorités en charge de leur délivrance d’en augmenter le prix. Ces dernières rejettent catégoriquement ces accusations.
« Les prix sont fixés à Conakry, et c’est de là-bas qu’ils nous sont transmis. Ce dépliant précise le prix de chaque type de véhicule. Ce n’est pas nous qui déterminons ces tarifs car ils sont nationaux. Que vous soyez à Labé ou ailleurs en Guinée, les prix restent les mêmes. De plus, tous ces documents sont commandés en Allemagne : les cartes grises, les certificats de non-gage, les autorisations de transport pour les véhicules de transport en commun et les plaques d’immatriculation. Rien de tout cela n’est fabriqué en Guinée, nous nous contentons d’enregistrer les informations », explique l’inspecteur régional des transports terrestres de Labé.
Concernant les tarifs, ils varient en fonction de l’importance et de la taille des véhicules.
« Une moto 125 et 150 n’ont pas le même prix. Il en est de même pour une petite voiture et un poids lourd ou un engin de chantier. La différence s’applique aussi entre un véhicule personnel et un véhicule de transport en commun », précise-t-il.
De nombreux propriétaires de véhicules préfèrent subir la tracasserie policière plutôt que de payer pour obtenir leurs documents d’immatriculation. Une attitude que l’inspecteur régional des transports terrestres qualifie de «d’idiotie ».
« Si, par exemple, vous payez aujourd’hui 100 000 GNF, demain 20 000 GNF, puis après-demain 50 000 GNF, au final, vous aurez dépassé le prix normal d’une carte grise. Mais je connais les policiers : ils ne réclament pas d’argent aux conducteurs car nous travaillons ensemble tous les jours », défend notre interlocuteur.
Le contrôle des papiers a officiellement commencé le 1er février, mais il a été reporté au 15 février. Passé ce délai, tout véhicule pu moto interpellé sera immobilisé jusqu’à ce que son propriétaire régularise sa situation. En plus de cela, une amende lui sera infligée, avertit Aguibou Diallo, inspecteur régional des transports terrestres de Labé.
Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com
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