Crainte de l’insécurité et rareté de la clientèle: l’autre calvaire des vendeurs de cola au marché de Yembéring

Crainte de l’insécurité et rareté de la clientèle: l’autre calvaire des vendeurs de cola au marché de Yembéring

Comme dans d’autres localités, les vendeurs de cola sont bien présents au marché hebdomadaire de Yimbéring, une sous-préfecture relevant de la préfecture de Mali, dans la région du Fouta Djallon. Cette activité permet à de nombreuses personnes de subvenir à leurs besoins. Malgré l’importance du cola, les vendeurs de ce produit au marché de Yimbéring se plaignent de la rareté de la clientèle. Le mauvais état des routes constitue également une préoccupation majeure pour eux.

En séjour dans cette sous-préfecture, l’équipe de foutakameen.com s’est entretenue avec Mamadou Macka Diallo, vendeur de cola. Il explique le processus d’importation et de vente :

« Nous partons à Labé pour acheter le cola et revenir le revendre. Parfois, nous constatons que certains colas ne sont pas de bonne qualité ; dans ce cas, nous devons les trier. Les colas en provenance de Sierra Leone et de Côte d’Ivoire sont meilleurs que ceux qui viennent de chez nous. Il arrive que nous restions plusieurs mois sans vendre. L’affluence est plus forte à l’approche du mois de Ramadan ou de la fête de Tabaski », explique Mamadou Macka Diallo.

Pour faire face à l’insécurité dont ils craignent, les vendeurs ont pris des initiatives.

« Chaque jour, nous allons vendre dans d’autres marchés hebdomadaires. Nous nous déplaçons en groupe à cause de l’insécurité. Si nous vendons jusqu’à 17 heures, nous nous regroupons avec les autres commerçants pour rentrer ensemble, car l’insécurité est trop présente. Parfois, nous attendons trois jours avant de recevoir nos colis à cause du mauvais état de la route. Certains véhicules tombent en panne, et dans ce cas, nous prenons des motos pour aller récupérer nos marchandises afin de satisfaire nos clients. Nous vendons au kilo ou en détail, selon les besoins de chacun », précise-t-il.

La cherté du cola est liée aux difficultés d’approvisionnement, comme l’explique ce vendeur :

« Nous achetons un sac de cola à un prix très élevé, qui peut dépasser 1 million de francs guinéens. Les colas achetés en Guinée peuvent coûter environ 800 000 GNF, tandis que ceux en provenance de Sierra Leone peuvent atteindre 1 250 000 GNF. À cela s’ajoutent les frais de transport. Parfois, même en revendant, nous ne réalisons aucun bénéfice », ajoute Mamadou Macka Diallo.

Boubacar Diallo pour foutakameen.com

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