Depuis le début de la soirée de ce mercredi 5 juin 2024, une crise de carburant se fait sentir dans la ville de Karamoko Alpha Mo Labé. Plusieurs stations-service sont fermées, et celles qui sont ouvertes sont envahies par de nombreux citoyens en quête d’essence. Sur le marché noir, le litre d’essence se négocie entre 15 000 et 20 000 francs guinéens.
Devant les stations, de longues files d’attente sont visibles. Ce citoyen assis sur sa moto attendant que son tour arrive pour se faire approvisionner en essence explique son calvaire.
«Nous sommes ici à la recherche d’essence. Depuis hier, les stations-service ne distribuent pas de carburant. Cela fait un moment que je suis ici, mais jusqu’à présent, les pompistes ne servent pas normalement, ils favorisent certains par rapport à d’autres. Pendant que nous faisons la queue, d’autres négocient pour être servis en premier alors qu’ils ont trouvé des gens sur place », déplore Mamadou Aliou Baldé.
Ce conducteur de moto-taxi a été servi après un long moment d’attente.
«Jai obtenu du carburant, mais il m’a fallu faire la queue puisque j’ai laissé beaucoup de personnes derrière moi. On dirait que la crise a recommencé, car de nombreuses stations-service ne fonctionnent pas», précise Amadou Barry, conducteur de moto-taxi dans la commune urbaine de Labé.
N’ayant pas trouvé d’essence dans les stations-service, ce citoyen a préféré se tourner vers le marché noir en depit la cherté.
«Je cherche du carburant depuis hier, mais en vain. C’est aujourd’hui que j’en ai trouvé au marché noir, mais on m’a vendu le litre à 15 000 fg», indique Ibrahima Sory Diallo.
Cet autre citoyen quant à lui, pointe du doigt les pompistes et les gérants de stations, qu’il accuse d’entrenir à dessein cette crise
«Je cherche du carburant pour mes déplacements. La rupture a recommencé et plusieurs stations-service ne fonctionnent pas, sauf à Tinkisso où ils servent un peu. Je pense que cette crise est causée par les gérants en complicité avec les pompistes. Selon les informations, cette crise n’affecte que Labé. L’État doit nous aider à mettre fin à cette pénurie», plaide Sadou Baldé.
Parmi toutes les stations sillonées par un reporter de foutakameen.com, une seule sert les clients. Les autres quant à elles, restent fermées.
Boubacar Diallo pour foutakameen.com
Contact : 664 725 151
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