Crise de la viande à Labé et mauvaise qualité du produit : le président des bouchers apporte des précisions

La crise de la viande ne fait que perdurer dans la commune urbaine de Labé depuis la dernière fête du Ramadan. Deux mois après cette célébration, la rareté et la mauvaise qualité de la viande demeurent des préoccupations majeures. Alors que les fidèles musulmans s’apprêtent à célébrer l’Aïd El-Kebir dans un peu moins de trois semaines, les habitants de Labé peinent à s’approvisionner en viande.

Face à cette situation qui affecte le quotidien des consommateurs, la rédaction de Foutakameen.com, à travers une de ses reporters, s’est intéressée à la question. Pour comprendre les causes réelles de cette pénurie, nous avons rencontré le président des bouchers de Labé, qui nous a livré son analyse.

« À l’arrivée de la saison sèche, on observe une pénurie de viande due à la mauvaise condition physique des bœufs. Pendant cette période, ils se nourrissent principalement de paille et de feuilles sèches, juste de quoi survivre. Dans cet état, ils ne peuvent pas être abattus dans des conditions normales », explique Boubacar Kanté, président de l’association des bouchers de Labé.

Concernant le prix du kilogramme de viande, notre interlocuteur affirme qu’il est resté stable, contrairement à ce que prétendent certains consommateurs.

« Le prix du kilogramme de viande n’a ni augmenté ni baissé. Toute personne qui l’achète à plus de 50 000 francs guinéens est victime d’un abus. Les prix sont les mêmes, que ce soit en saison sèche ou en saison pluvieuse. Celui qui vend au-dessus du prix fixé sera sanctionné, et son étal fermé. Nous demandons aux clients de respecter ce tarif et de comprendre que la qualité de la viande, en cette période, ne dépend pas de notre volonté », souligne-t-il.

Interrogé sur la durée possible de cette crise, le président des bouchers estime qu’elle pourrait se prolonger jusqu’aux prochaines grandes fêtes. Cette situation revient chaque année, de la fête du Ramadan à celle de la Tabaski, et jusqu’au mois marquant le début du Nouvel An musulman. Elle est pratiquement inévitable conclut-il.

Mamadou Aliou Diallo, pour foutakameen.com