Invité de l’émission Éducation de foutakameen.com, le président régional de l’Association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE) de Labé, Elhadj Alpha Oumar Moromi Diallo, est revenu sur le fonctionnement de l’association, la gestion des cotisations parentales, ainsi que sur le manque criant d’infrastructures scolaires dans les cinq préfectures de la région administrative de Labé.
A l’entame de son intervention, il a fait une brève présentation de l’APEAE :
« L’APEAE est une association nationale, et même internationale, qui regroupe les parents d’élèves et d’étudiants des différents établissements, comme son nom l’indique. Nous œuvrons pour le bon fonctionnement des écoles, leur entretien, la gestion des enseignants qui dispensent les cours, ainsi que la formation des élèves. En quelque sorte, ce sont les principales activités que mène l’APEAE dans les établissements. Nous sommes implantés dans chaque école publique», explique-t-il.
Sur la question des cotisations parentales, souvent sujettes à débat, il apporte des précisions :
« C’est un montant très minime que nous demandons : au primaire, 8 000 francs guinéens par élève ; au secondaire, 10 000 francs. Sur ce montant, l’APEAE ne perçoit que 1 000 francs, de la préfecture jusqu’à la région, puis au niveau national. Avec une telle somme, il est impossible de financer la construction d’un établissement. Le reste de l’argent sert uniquement au fonctionnement de l’école. À mon avis, il serait mieux de supprimer cette cotisation et de mettre en place un plan d’action dans lequel on fixerait clairement le montant que chaque parent devra payer pour construire ou réhabiliter les établissements. Cela serait plus efficace que la cotisation actuelle », préconise le président.
Poursuivant, Elhadj Alpha Oumar Moromi Diallo dénonce la surpopulation dans les salles de classe :
« Si vous allez, par exemple, au collège Hoggo M’Bouré, vous trouverez une classe de plus de 100 élèves. Comment voulez-vous que ces enfants apprennent correctement et qu’un enseignant puisse assurer un suivi normal ? C’est une situation très regrettable. J’appelle l’État à remédier à cela, sinon nous n’aurons pas une bonne formation pour nos enfants », déplore l’ancien chef de quartier de Daka 2.
Évoquant les autres difficultés du système éducatif dans la région, il souligne :
« Le manque d’infrastructures et d’enseignants est particulièrement criant dans les zones rurales. Par exemple, la sous-préfecture de Pilimini ne dispose d’aucun lycée. Que deviennent alors les élèves admis au BEPC ? C’est vraiment dommage. Il est primordial de revoir cette situation. J’exhorte également les enseignants à être plus rigoureux envers les élèves pour qu’ils reçoivent une formation de qualité. »
Enfin, le président régional de l’APEAE se réjouit des résultats obtenus aux examens nationaux dans la région administrative de Labé, saluant les efforts fournis par les enseignants, les élèves et les parents.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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