Nous sommes dans le mois de Muharram – le mois qui marque l’entrée de la nouvelle année musulmane. Le 10ème jour de ce premier mois du calendrier hégirien, marque une célébration importante pour les musulmans. C’est l’occasion de revenir sur les bienfaits et recommandations liés à cette période. Thierno Mamadou Dian Abadiada Diallo, maître coranique, nous apporte des éclaircissements concernant ce mois ou cette année qui fait l’objet de divergence entre les musulmans.
À quelques jours de cette commémoration, Thierno Mamadou Dian Diallo rappelle, dans un entretien accordé à notre rédaction, les pratiques recommandées par l’islam pendant ce mois sacré :
« Ce mois marque le début de l’an musulman. Nous entrons dans l’an 1447 de l’hégire. C’est une période très importante pour les fidèles. Parmi les jours bénis de ce mois figure le 10ème jour, appelé Achoura, au cours duquel il est fortement recommandé de jeûner et de multiplier les prières », explique-t-il.
Le maître coranique poursuit en expliquant ce qui symbolise cette date :
« Ce jour rappelle plusieurs événements marquants, notamment la victoire des croyants sur les injustes, mais surtout le salut du prophète Moïse (paix sur lui) des eaux du Nil. Le Prophète Mohamed (paix et salut sur lui), en arrivant à Médine, constata que les juifs y observaient le jeûne en hommage à ce jour. Lorsqu’il en demanda la raison, ils lui répondirent que c’était pour commémorer le sauvetage de Moïse. Le Prophète les encouragea dans ce sens et recommanda aux musulmans de jeûner ce jour, en y associant, si possible, le 9ème jour pour se distinguer. Il est dit que jeûner les 9ème et 10ème jours de Muharram équivaut, en mérite, à une année entière de jeûne », fait savoir Thierno Mamadou Dian.
En poursuivant son intervention, le maître coranique évoque les autres pratiques observées par les fidèles durant cette fête :
« Ce jour-là, de nombreuses familles initient leurs enfants à la lecture du Coran. D’autres accomplissent des prières spéciales, formulent des bénédictions, procèdent à des sacrifices pour obtenir des grâces divines, ou organisent des retrouvailles familiales et communautaires. Ces salutations peuvent être l’occasion de réconciliations. Selon un hadith, il est également recommandé de réciter la sourate Al-Ikhlass durant cette journée », ajoute-t-il.
Il convient de noter que, bien que cette célébration soit proche, elle suscite généralement moins d’engouement que les autres grandes fêtes musulmanes. D’aucuns estiment que considérer le mois de Muharram comme étant une fête comme le Ramadan ou la Tabaski est une innovation, d’où le point de divergence au sein de la communauté musulmane.
Abdoul Karim Baldé, pour foutakameen.com
COMMENTS