Disparition des coupures de 100 FG et des pièces de 50 FG: un économiste alerte sur les conséquences majeures

Disparition des coupures de 100 FG et des pièces de 50 FG: un économiste alerte sur les conséquences majeures

En Guinée, depuis plusieurs années, les petites coupures de billets de 100 francs guinéens et les pièces de 50 francs guinéens ont disparu dans la circulation. Cette situation, due à plusieurs facteurs, entraîne d’importantes conséquences économiques. Le manque de coupures de 100 FG, 50 FG et autres affaiblit l’économie nationale.

Ibrahima Fodoué Baldé, professeur d’économie, explique les raisons de cette disparition :

« Cela fait plusieurs années qu’on ne voit plus ces petites coupures. Elles ont peu à peu disparu du marché, d’autant plus qu’il n’existe quasiment plus de biens ou services équivalents à ces montants. Progressivement, la Banque centrale a pris des dispositions pour les retirer de la circulation. Aujourd’hui, elles ont totalement disparu, au point de ne plus être utilisées du tout », indique-t-il.

La dépréciation de ces coupures ayant entraîné leur disparition dans les échanges monétaires a de lourdes répercussions, alerte l’économiste.

« Sur les marchés, ces coupures ne servent plus à rien. Les commerçants ne proposent plus de produits à 50 FG ou 100 FG. Cela perturbe les transactions, favorise une hausse des prix, et donc l’inflation. Les vendeurs seront contraints d’arrondir les prix à la hausse, rendant les promotions de moins en moins fréquentes», indique le professeur d’économie à l’université de Labé.

Ce n’est pas tout : les répercussions vont également s’étendre sur le secteur des transports, renchérit notre interlocuteur.

« Le secteur du transport est également touché. L’absence de monnaie pour rendre la monnaie ou ajuster les tarifs crée des tensions, désorganise le service et affaiblit toute l’activité économique ».

Le secteur informel ne sera non plus à l’abri de cette raréfaction monétaire.

« Le secteur informel en souffre particulièrement. Cette situation engendre une perte de confiance des citoyens envers la Banque centrale », conclut le professeur d’économie, Ibrahima Fodoué Baldé.

Au vu des conséquences néfastes que la disparition de ces coupures engendre sur l’économie du pays, il serait nécessaire voire urgent de prendre des dispositions idoines en vue de les remettre en circulation. Mais comment ? Seules les autorités savent quelles stratégies peaufiner pour relancer ces coupures afin de faciliter les échanges et les transactions entre les citoyens.

Boubacar Diallo pour foutakameen.com

Suivez-nous sur :

COMMENTS