Vendredi, le président de l’Ufdg, Cellou Dalein Diallo s’est longuement exprimé dans l’émission « LiveFame » de la radio Fim Fm, à partir du Sénégal où il séjourne depuis plus d’une année. Dans cette émission, l’opposant a sans tabou, parlé de sa vie en famille, de sa carrière dans l’administration publique guinéenne, ainsi que de ses relations avec ses collaborateurs professionnels. L’ancien premier ministre a été également emmené à se prononcer sur le développement économique de la Guinée à l’horizon 2040.
Mais avant de décliner ses regards sur la Guinée dans 16 ans, Cellou a tout d’abord exprimé sa préoccupation vis-à-vis de la situation migratoire qui prévaut dans le pays. Un fléau qui frappe de plein fouet la jeunesse guinéenne.
«Si vous regardez la Guinée aujourd’hui, vous constatez que y a une hémorragie. Les jeunes partent, cette force de travail. Ces jeunes qui ont pourtant de l’amour pour leur pays, pour leur village, pour leurs parents. Mais l’absence de perspective, de l’emploi font qu’ils partent. C’est les parents même qui aident parce qu’ils constatent que leurs enfants confrontés au chômage, ne peuvent pas fonder de famille, ils sont devenus parfois vieux. Les parents vendent leurs bœufs, leurs terrains pour que les enfants partent, c’est pas normal», regrette le leader de l’Ufdg.
Comment alors endiguer ce phénomène qui gangrène cette couche juvénile ? Cellou estime que les priorités doivent être orientées vers la jeunesse.
«C’est pourquoi je considère que la priorité des priorités c’est notre jeunesse. Il faut qu’elle ait de perspective, il faut qu’elle ait une bonne formation de base pour faire en sorte qu’il y ait des emplois. Si je suis président, la priorité sera la jeunesse», affirme-t-il.
Nous sommes en 2040, Cellou Dalein voit une Guinée émergente tournée vers l’industrialisation et la transformation de ses matières premières.
«2040 pour moi, c’est une Guinée industrialisée, qui transforme sur place ses matières premières. J’aime donner l’exemple de la bauxite. Nous avons été le premier pays à abriter une usine d’alumine. La petite usine de Fria qui transforme deux millions de tonnes de bauxite, pour produire 500 à 600 mille tonnes d’alumine. Aujourd’hui, on exporte 90 millions de tonnes de bauxite non transformées. Y a pas de chemin de fer, y a pas de port, y a pas de transformation de cette bauxite en alumine. Imaginez pour transformer 2 millions de tonnes en alumine, vous créez 3200 emplois, 1200 directs et 2000 indirects. Si vous transformez 50 millions de tonnes qu’est-ce que ça fait ?», s’interroge-t-il.
Avec cette politique d’industrialisation, «beaucoup ne seraient pas partis», laisse croire Dalein.
Si toutes les opportunités de developpement qui s’offrent à la Guinée sont saisies, l’opposant politique pense qu’en 2040 «la Guinée sera un pays qui attire des immigrants», laisse présager le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
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