Enlevés il y a un peu plus de deux mois, Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, deux leaders du Front National pour la Défense de la Constitution, sont sans nouvelles. Une situation qui ravive des réactions à l’international, à l’image de la Pentagone contrairement à la France.
Le pays dirigé par Joe Biden, à travers sa représentation diplomatique à Conakry, se montre inquiet. Dans une déclaration publiée ce vendredi sur sa page du réseau social Facebook, l’Ambassade des Etats-Unis exprime ses préoccupations et exige que des zones d’ombre soient levées.
« Nous saluons l’enquête en cours par les autorités guinéennes et encourageons respectueusement un processus transparent pour garantir que justice soit rendue et que des éclaircissements soient fournis aux familles et aux partisans des dirigeants portés disparus », peut-on lire dans la note.
La déclaration intervient dans un contexte où la Journée internationale des Nations Unies pour les victimes de disparitions forcées, est célébrée ce 30 aout.
Sur le sujet, la France est toujours muette. En colère déjà contre l’absence de toute information chez les autorités de Conakry, sur l’endroit où se trouvent ces acteurs de la société civile, leurs avocats fustigent le »silence coupable’‘ du pouvoir de Paris dans un communiqué.
« (…) Les soussignés dénoncent le silence également coupable de la France, en dépit de la lettre adressée à Emmanuelle Macron, au vu de l’urgence de la situation. Ils réitèrent leur appel solennel pour qu’il (E.M) revienne auprès de Mamadi Doumbouya », mentionnent les conseils français du FNDC dans le document publié ce 30 août 2024.
Amara Bangoura
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