Entrepreneuriat: ce parcours inspirant de Mamadou Lamine Diallo, qui a un chiffre d’affaires de 6 millions de dollars

Entrepreneuriat: ce parcours inspirant de Mamadou Lamine Diallo, qui a un chiffre d’affaires de 6 millions de dollars

Son parcours est atypique et inspirant. Mamadou Lamine Diallo, c’est de lui nous parlons. Il est un jeune Guinéen originaire de la préfecture de Labé, précisément dans la Sous-préfecture de Noussy. Ce jeune qui va certainement, à travers son parcours, motiver beaucoup d’autres jeunes, a passé une partie de son enfance au quartier Daka, dans la Commmune urbaine de Labé. 

De là, il s’envole pour la Côte d’Ivoire à l’âge de sept ans où il a rejoint une de ses grandes sœurs pour pouvoir poursuivre ses études. Mais, son aventure dans le sol ivoirien n’aura duré que deux ans. Après la Côte d’Ivoire, il continue son aventure en Europe où il s’est d’abord formé dans divers domaines avant de s’envoler pour l’Amérique où il a décidé de s’installer pour se lancer dans le domaine de l’entrepreneuriat.

« C’est à l’âge de sept ans, après le décès de ma mère, que mon père m’a envoyé en Côte d’Ivoire où résidait l’une de mes grandes sœurs. J’y ai fait deux ans d’études en franco arabe. Quand la guerre a éclaté, on m’a envoyé en Belgique et une fois là-bas, j’ai été emmené dans un centre des réfugiés alors que j’avais neuf ans. Je suis resté dans ce centre jusqu’à l’âge de seize ans. Là-bas, j’ai appris le français, l’anglais, le néerlandais, j’y ai fait mes études en un mot, j’ai aussi appris de l’électromécanique. Au total, j’ai passé quatorze ans en Belgique avant de prendre la décision de venir m’installer en Amérique », relate Mamadou Lamine Diallo. 

À son arrivée aux États-Unis, il choisit le secteur de l’immobilier, alors que dit-il, ce n’était pas son métier de rêve.  

« Une fois ici, j’ai compris que le secteur immobilier était beaucoup plus facile à intégrer et mon objectif n’était pas d’être un agent immobilier mais plutôt, être un marchand de biens. Comparativement à l’Europe, ce secteur est beaucoup plus facile et même plus rentable ici en Amérique. J’ai commencé par être démarcheur, comme en Guinée là-bas, ils ont aussi des gens qui font le métier de démarcheur. Et maintenant, je fais la rénovation des maisons pour les louer, ou les revendre », raconte ce jeune qui a déjà pris goût de son métier bien que n’étant pas son ambition au départ. 

Mamadou Lamine Diallo, en train d’expliquer en langue poular son parcours depuis sa ville natale (Labé) jusqu’à son arrivée aux États-Unis, en passant par la Côte d’Ivoire et la Belgique

Pourquoi alors le choix de l’immobilier parmi tant d’autres secteurs d’activités ? Notre interlocuteur explique les raisons qui l’ont motivé à embrasser ce secteur, dont il ingnorait les contours, mais qui devient pour lui, une source de rentabilité malgré sa réticence au début. 

« J’ai choisi ce métier parce que mon père m’a toujours dit que nous ne perdons jamais dans l’immobilier et ici en Amérique, c’est l’une des industries qui enrichissent le plus. J’aime beaucoup les procédures, et la manière de faire pour y arriver. Mon premier contrat par exemple, j’ai fait un contrat de 69.000 dollars que j’ai revendu à 159.000 dollars. Quand j’ai commencé, je n’avais pas de fonds, j’ai juste utilisé mon talent pour aller vers les gens, chercher des clients. En Amérique, si tu sais faire la vente ou le marketing, si tu n’es pas fainéant, tu ne chômeras jamais. Aujourd’hui, j’ai un chiffre d’affaires qui va jusqu’à 6 millions de dollars », explique-t-il. 

Voici ci-dessous, le lien pour accéder à sa chaîne Youtube

https://youtube.com/@mamadou.ldiallo?si=6GGxya7Dsce9VNSI

Cependant, en dépit de son chiffre d’affaires impressionnant, il affirme avoir rencontré assez de difficultés pour arriver à ce stade. 

« Les difficultés rencontrées dans ce domaine sont multiples. Il y’a de ces gens, il faut les appeler à plusieurs reprises, négocier, s’organiser, être patient et surtout, avoir le sens de l’humanisme. Le premier deal que j’ai eu, c’était un gérant d’entreprise évoluant dans le même domaine qui s’est cassé le dos suite à une chute. Ce qui l’empêchait de continuer son travail. Il avait donc tout perdu, son entreprise, ses biens, absolument tout. Dans le business, les maisons ne sont que le résultat, il te faut donc chercher des gens qui sont dans le besoin. Tu les aides à régler leurs problèmes, et en échange, tu obtiens les contrats. Le plus souvent, les Guinéens ne connaissent pas le milieu, ce sont les Indiens, les Asiatiques, et ceux qui sont d’ici qui sont les plus nombreux. Nous avons certes des agents immobiliers mais des investisseurs, nous n’en avons pas », renchérit-il.

Ce n’est pas tout, le jeune énumère une autre difficulté d’ordre pédagogique, que rencontrent les Guinéens une fois qu’ils foulent le sol américain.

« Et l’autre difficulté, c’est que nos compatriotes, une fois ici, ne prennent pas le temps d’apprendre l’anglais, et pourtant, si tu ne parles pas la langue, tu ne pourras pas faire les démarches, ni faire des négociations pour avoir des contrats. Parfois aussi, tu peux passer du temps à échanger avec des gens qui, au final, ne s’intéressent pas à ce que tu fais. Et le marché n’est pas toujours stable. Il faut donc être très patient », indique Mamadou Lamine. 

Pour ne pas être pris au piège par l’aventure, Mamadou Lamine Diallo lance un message à ses compatriotes qui envisagent de voyager sur l’Amérique. 

« Ce que j’ai à dire a nos compatriotes qui viennent ici nouvellement, c’est de tisser des relations avec les autres communautés. C’est bien beau d’être en contact avec sa communauté mais c’est plusque nécessaire de s’ouvrir aux autres. Que ceux qui sont au pays, qui ont des situations stables ne laissent pas tout derrière eux pour venir ici, reprendre à zéro, sans formation, sans aucune notion de la langue. Qu’ils se fixent un objectif, et qu’ils fassent du sérieux. Beaucoup viennent ici et finissent par regretter. Aux jeunes qui restent au pays, je leur demanderai de se former dans un domaine au lieu de passer leur temps dans des futilités. Si tu as un métier, ça te servira à quelque chose une fois ici. Il faut aussi savoir que nous ne pouvons pas être sûrs à 100% de quitter le pays un jour c’est pourquoi il est très important de faire quelque chose en attendant d’avoir la chance de voyager. Je ne les dirais pas de ne pas voyager, mais qu’ils fassent une activité parallèle au cas où ils ne réussissent pas leur aventure », a conseillé le jeune qui devient une source d’inspiration et de motivation pour ceux qui entendent se lancer dans l’entrepreneuriat. 

Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com

Tél: 622 20 09 70 

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