Le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a pris l’initiative d’offrir la possibilité à tous les citoyens sans extraits de naissance d’en obtenir gratuitement. Quels sont les objectifs de cette démarche ? Qui est concerné par cette mesure et comment s’en procurer ? La rédaction de Foutakameen.com est allée à la rencontre du chef du service communal de l’état civil de Labé pour en savoir plus.
Obtenir ce document administratif est un droit fondamental et essentiel pour tout citoyen. Cette initiative de l’État, visant à permettre à tous d’avoir un extrait de naissance, est jugée salutaire. Cependant, le premier responsable de l’état civil de la commune urbaine de Labé déplore la négligence de certains citoyens à cet égard.
« Ici, il n’est pas rare de rencontrer des citoyens adultes qui n’ont pas d’extrait de naissance. Sans ce document, une personne n’a pas de référence officielle. On peut vivre sans carte d’identité, mais l’extrait de naissance est la base qui prouve que vous êtes Guinéen. Ce programme national cible les personnes sans extrait de naissance, quel que soit leur âge, et il est totalement gratuit », explique Amadou Oury Barry.
Pour faciliter l’obtention de ces extraits, des mesures ont été prises, comme l’explique le chef du service de l’état civil.
« Nous avons constaté un afflux massif de citoyens. Pour y remédier, nous avons décidé de décentraliser les opérations afin de faciliter l’accès dans les différents quartiers. À la fin de cette campagne, tout le monde devrait avoir son extrait de naissance », indique-t-il.
Cependant, des difficultés persistent. « Certains citoyens pensent que nous délivrons des extraits de naissance numériques, mais ce sont des actes de naissance ordinaires que nous fournissons. Cette initiative concerne uniquement ceux qui n’en ont jamais eu », précise Amadou Oury Barry.
Il rappelle aussi l’importance de ce document.
« Sans acte de naissance, il est impossible d’obtenir une carte d’identité, un passeport ou même de prétendre à l’héritage de ses parents».
Comme à son habitude, l’officier lance un appel à la population :
« Toute personne ayant une information utile pour la communauté ne devrait pas la garder pour elle seule », déclare-t-il.
Pour rappel, cette campagne, débutée le 14 décembre 2024, se poursuivra jusqu’au 13 janvier 2025.
Abdoul Karim Baldé, pour Foutakameen.com
COMMENTS