Extraordinaire: à Labé, un marchand ambulant vend des oreillers remplis des déchets à une dame (témoignage)

Extraordinaire: à Labé, un marchand ambulant vend des oreillers remplis des déchets à une dame (témoignage)

C’est une scène ahurissante digne d’un film hollywoodien qui s’est passée jeudi dernier au quartier Dowsaré, dans la commune urbaine de Labé. Tenez-vous bien, c’est un marchand ambulant qui a courageusement vendu des coussins contenant des déchets de toute sorte à madame Mariama, une dame demeurant au quartier Dowsaré, âgée d’une soixantaine d’années. En lieu et place des coussins ordinaires, la dame retrouve des dechets bien cousus à l’image d’un oreiller. 

Comment cette situation est-elle intervenue en plein jour? La victime qui a décidé de briser le silence sur sa mésaventure pour sauver les autres, raconte comment elle est tombée dans ce piège. 

«C’est le jeudi dernier qu’un homme est venu me trouver chez moi, il revendait des coussins, je lui ai demandé le prix, il m’a dit que c’est à 50.000 fg, je lui ai dit je n’ai que 25.000 fg, il m’a demandé si j’avais 30.000fg, parce que les coussins sont chers et qu’ils sont le plus souvent, revendus en gros. Mais je lui ai fait savoir que c’est tout ce que j’avais. Après avoir accepté le prix que je lui ai proposé, j’ai demandé à ma fille d’aller chercher l’argent et il m’a finalement vendu les coussins», a fait savoir la victime.

Hâte que la nuit tombe pour se servir de ses nouveaux coussins, dame Mariama commence dès la nuit du jeudi à sentir une odeur nauséabonde dans sa chambre. 

«La nuit du jeudi, quand nous sommes couchées, on a senti une odeur désagréable. Ma fille me l’a dit, je l’ai ordonné à mettre du parfum dessus pour voir si ça va diminuer c’est ainsi que nous nous sommes couchés le jeudi. Le vendredi aussi, nous les avons utilisé. Mais, il se trouve que les déchets à l’intérieur sont éparpillés après que nous avons utilisé les coussins la nuit du jeudi. Le goût avait monté et l’odeur était énorme. J’ai donc déposé par terre en disant à ma fille que nous allons les exposer au soleil le matin», renchérit-elle.

L’étalement des coussins le lendemain n’a pas suffi pour dissiper l’odeur qui ne faisait  que s’intensifier. À partir de là, notre interlocutrice dit avoir eu l’idée de déchirer les coussins pour constater l’origine de l’odeur. Étant surprise, elle n’a pas gardé à son niveau ce qu’elle a découvert. 

«Après avoir effectué la prière de l’aube le lendemain, j’ai pris une paire de ciseaux, j’ai ouvert les coussins mais, j’ai grandement été surprise parce que dès que j’ai ouvert, l’odeur s’est répandue dans toute la maison. J’ai mis du parfum, pris un sachet et attaché ce que j’avais découvert à l’intérieur des coussins. J’ai appelé mes voisines, je leur ai dit ce que je venais de vivre. J’ai jeté ce qu’il y avait de plus répugnant, que je ne pouvais pas montrer à quelqu’un. J’ai montré ce qui était moins répugnant aux gens, et j’ai gardé le reste. J’ai décidé d’en parler parce que c’est très dangereux ce que j’ai vécu, je ne sais même pas si je n’ai pas contracté une maladie en utilisant ces coussins. Je me suis dit d’en parler afin que ces gens soient arrêtés et punis. Vu que le marchand m’a dit qu’ils ont fabriqués à la Sassé ici, je me suis dit de signaler pour éviter que d’autres en soient visictimes », raconte la dame.

Notre curiosité nous a poussé de demander à notre interlocutrice ce qu’elle avait réellement découvert à l’intérieur des coussins. Elle a également expliqué la physionomie de son bourreau.

«J’ai trouvé dedans des pagnes qui ont été utilisés pour l’accouchement, des sous-vêtements pour homme, des cotons hygiéniques pour femmes et des pampers tous utilisés. C’est un adulte, de teint clair, grande de taille. Il m’a dit qu’il travaille à la Sassé, c’est apparemment son boulot ça. J’ai décidé d’en parler en me mettant à la place d’autrui. Personne n’aimerait être confronté à ce genre de situation. Je demande aux autorités et à tous les médias de sensibiliser les citoyens face à ces choses, que l’affaire soit rendue publique. Si je le vois ici tout de suite, je mettrai main sur lui et je porterai plainte contre lui», a révélé la soixantaine qui dit par après, avoir incinéré lesdits coussins et tout leur contenu désagréable. Dame Mariama invite ses concitoyens à la vigilance vis-à-vis de leurs collaborateurs et de s’assurer que ce qu’ils achètent est en bon état avant de remettre l’argent au vendeur.

Mamoudou Talibé Baldé pour foutakameen.com 

Suivez-nous sur :

COMMENTS